Les 25 millésimes d’Hubert de Boüard


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Les 25 millésimes d'Hubert de Boüard

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/04/2010 PAR Joël AUBERT

A l’origine de cette évolution, Hubert de Boüard de la Forest. Un nom connu, reconnu et parfois critiqué à Saint-Emilion, dont il fut longtemps président du syndicat viticole. Un nom connu aussi dans l’univers du vin girondin et plus largement aquitain, puisqu’il est également président régional de l’INAO. Parce qu’Hubert de Boüard est toujours parvenu à mener de front le développement de ses propres propriétés, particulièrement le fleuron Angélus, et une implication forte pour la défense de l’appellation saint-émilion cher à son cœur, et plus largement celle du vin en général.
Pour ce qui est d’Angélus, Hubert de Boüard, alors jeune vigneron, a été de ceux qui ont entrepris de faire évoluer à la fois le travail dans la vigne et celui dans les chais. Esprit curieux, il a toujours tenté de nouvelles expérimentations afin de faire progresser la qualité de son vin.
Vingt cinq ans plus tard, alors que le succès est désormais au rendez-vous depuis plusieurs années, l’homme n’a nullement décidé de se reposer sur ses lauriers. On a pu le constater lors de la récente semaine des Primeurs, où le monde professionnel du vin de la planète entière se donne rendez-vous à Bordeaux pour découvrir le millésime en cours d’élaboration.
Hubert de Boüard a choisi pour ces primeurs, de jouer à domicile. En ouvrant aussi les portes du château Angélus, ou se sont pressés les visiteurs, aux vins de propriétés, en France ou à l’étranger, où il intervient comme consultant.
Dans le même temps, ii continue à sillonner le monde pour assurer la promotion d’Angélus. Il effectue notamment de nombreux voyages en Asie, où il fut l’un des premiers à tenter d’ouvrir de nouveaux marchés, il y a une vingtaine d’années. « J’y vais cinq fois par an, et trois fois en Chine. », indique t-il.

Angélus au cinéma
Il s’est d’ailleurs félicité de voir, pour la première fois, des délégations chinoises venir à Bordeaux dans le cadre des primeurs. Les représentants de ce marché porteur d’espoir pour les vins du monde entier, ne s’était pas encore intéressé à cette démarche originale de Bordeaux, qui permet le cas échéant, d’acquérir de grands vins qui ne seront ensuite livrés que 18 à 24 mois plus tard, à l’issue de leur élevage.
En un quart de siècle, Hubert de Boüard a réussi à donner un lustre particulier à Angélus. Lui ouvrant les portes des meilleurs caves et des plus grands restaurants. Celles du cinéma aussi, où il n’est pas rare de voir une bouteille d’Angélus dans quelques unes des plus grandes productions françaises ou américaines.

Préparer la relève
La détermination qui était la sienne en 1984, lorsqu’il a pris les commandes de la propriété familiale ne s’est en rien émoussée au fil du temps. « Je n’ai pas vu le temps passer », confie-t-il. Aujourd’hui, mon moteur, ce sont mes enfants, qui pour certains d’entre eux, en particulier ma fille Coralie qui travaille avec moi et mon fils Matthieu qui s’occupe de la Fleur de Boüard, autre propriété à Lalande-de-Pomerol, se préparent à prendre la relève. »
Son âme de voyageur n’est sans doute pas étrangère non plus à son dynamisme. S’il se déplace toujours beaucoup pour ses propres vins, il apporte aussi ses compétences dans plusieurs propriétés à travers le monde. Au Liban, pour le projet Ixsir, dont le PDG de Renault, Carlos Ghosn est l’un des partenaires. « Un projet à 600 000 bouteilles », souligne Hubert de Boüard. En Thaïlande également et en Espagne, dans la Rioja. Et, bien que profondément saint-émilionnais, il n’a pas craint de franchir les rives de la Garonne pour intervenir dans des châteaux tels que Chantegrive dans les Graves ou Fieuzal, en Pessac-Léognan.
« Dans tout ce que j’entreprends, je recherche toujours la même chose, résume Hubert de Boüard. J’essaie de trouver l’harmonie. »

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