« Les candidats investis par le Parti socialiste doivent bénéficier du résultat de l’élection présidentielle. » Voici ce que nous confiait Lucette Lousteau, Première secrétaire fédérale du Parti socialiste en Lot-et-Garonne, au soir du 6 mai. Mais seulement voilà, les choses ne sont pas aussi simples que ça ! Sur la circonscription d’Agen-Nérac, pour les élections législatives, deux candidats socialistes ont décidé de briguer la même mandature. Lucette Lousteau, investie par le parti et Alain Veyret, ancien député maire socialiste et plébiscité par les militants lors de primaires locales. L’un et l’autre ont bien l’intention d’aller jusqu’au bout, même si Alain Veyret précise que « si Lucette Lousteau est présente au second tour et pas moi je me rallierai naturellement à elle ». Enfin, aucun des deux n’a décidé de baisser sa garde pour le moment au risque de ne pas passer le premier tour… On aurait pu imaginer que cette situation allait être bénéfique pour la droite. Et bien non ! Là encore, pas du tout ! Car de l’autre côté, c’est le même scénario.
UMP – PS même combat…
En effet, Jean Dionis du Séjour, député-maire d’Agen, Nouveau Centre, a été investi officiellement par l’UMP lorsqu’Hervé Morin a retiré sa candidature à l’élection présidentielle. C’était un arrangement entre ces deux partis amis. Si le Nouveau Centre retirait sa candidature à la présidentielle, lors des législatives, l’UMP ne présenterait aucun candidat face au NC. Mais seulement voilà, Christine Bonfanti-Dossat, UMP avait été soutenue par le parti avant cet épisode morinesque. Et l’intéressée n’a pas compté en rester là. Ouverture de QG, affichage massif, tout a été pensé pour mener campagne. En plus de cela, des ténors de l’UMP départementale la soutiennent, comme Jean François-Poncet sénateur et ancien ministre.
Bref, ce combat d’ego est regardé avec appétit par les représentants des deux Fronts. Le Front national qui, rappelons-le a comptabilisé 21,41% des suffrages au premier tour et le Front de Gauche 11,69%. Affaire à suivre…