Initier de futures collaborations entre vignerons et étudiants. Voilà le but affiché par ce concours « Bordeaux Rosé : L’autre Rosé » créé il y a quatre ans. Pour cette édition 2015, 330 équipes d’étudiants provenant d’écoles supérieures de 5 grandes villes de France (Bordeaux, Rennes, Toulouse, Paris et Nantes) se sont affrontées pour présenter des projets et dossiers innovants pour la filière. Marine Martin, organisatrice du concours, nous parle de cet objectif double : fédérer les jeunes et épater les professionnels. « Le premier objectif lorsque le concours a été créé, c’était de promouvoir la marque Bordeaux Rosé, essayer de casser la saisonnalité. On ciblait plutôt les étudiants et les jeunes consommateurs, pour les intégrer dans ce milieu qui est tout de même assez fermé. Aujourd’hui, la situation du rosé a changé. On garde toujours un pic pendant l’été, mais les ventes se font aussi tout au long de l’année ».
Une première expériencePas question pour autant de laisser tomber les projets de ces jeunes étudiants. Parmi eux, Virginie Parsons, étudiante en arts industriels et Bérangère Dame, qui suit une formation en arts appliqués. Elles ont choisi de se lancer dans le concours en candidature libre (le gagnant était désigné en partie par les internautes), et avouent être tombées un peu par hasard sur cette manifestation. « On a proposé un projet, mais on a rempli notre candidature un peu à la dernière minute. Ca nous tentait bien, c’était un travail plutôt festif », confie Virginie. « C’est notre premier concours, mais c’est une marche d’entrée dans le design. Ca donne envie de se lancer dans d’autres concours de ce genre ».
Bordeaux reste leaderAutre petit atout prestige, le parrain du concours, en la personne de Laurent Marti, président de l’UBB (Union Bordeaux Bègles). Quand on demande à l’intéressé pourquoi avoir choisi le rosé, il répond : « Les vins de bordeaux font partie de l’histoire du club. Ils ont sponsorisé l’UBB depuis que nous sommes en Pro D2. C’est une bonne relation, et puis c’est assez intelligent de faire participer les jeunes, je pense que leurs idées vont être reprises un peu partout ». Le jury à tranché, les écoles supérieures bordelaises arrivent en tête en termes de nombre de prix attribués, devant Paris et Nantes qui obtiennent respectivement deux prix chacun.
Une cible privilégiéeMais plus que les statuettes, c’est avant tout les statuts qui intéressent Hervé Grandeau, qui a fait partie du jury de cette édition 2015 (il est également le président du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur). « Ca donne aux jeunes une attribution immédiate auprès des professionnels. C’est très pratique de cibler les 20-30 ans pour eux, les jeunes ont compris les stratégies à développer. Le rosé cible les 20-35 ans, une cible que les adultes ont parfois du mal à connaître », affirme-t-il. La soirée a également été l’occasion de mettre de côté le vin pour mettre en avant le glamour, avec un défilé de mode organisé par les écoles bordelaises Créasud, ESMOD et IBSM. Le rapport entre le vin et la mode ne vous paraît pas évident ? C’est que dans les deux cas, il vaut mieux avoir une belle robe.
L’info plus : si vous êtes curieux de découvrir le travail de ces étudiants, sachez l’ensemble des dossiers seront disponibles dans les prochains jours à cette adresse.