Le « monstre » dans tous ses états à La Rochelle


Anne-Lise Durif

Le "monstre" dans tous ses états à La Rochelle

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/03/2017 PAR Anne-Lise Durif

Il y a bien sûr les  bêtes moches (mais pas forcément méchantes) aux formes étranges du monde réel, dont la simple vue provoque des hérissements de poil. Le muséum a ressorti loupes, fiches d’identité et animaux naturalisés pour nous permettre d’approfondir la connaissance de ces animaux souvent inconnus, comme le poisson-lanterne, ce poisson aveugle des Abysses muni d’une loupiote, ou le Diodon commun, un autre habitant des mers hérissé de piquants qui se gonfle comme une boule à l’approche d’un prédateur.

La hampe torsadée d’une licorne
Entre les monstres fantasmés et ceux de la réalité, il y a aussi des chimères : des chatons à trois têtes, un agneau à cinq pattes… Des « erreurs de la nature », ou plutôt des caprices de la génétique, conservés dans du formol, mis en bocal à une époque où les scientifiques se passionnaient pour ces êtres hybrides, souvent mort-nés. Le muséum a sorti pour la première fois ces drôles de bocaux « inclassables » de ses archives du XIXe siècle. Objectif : montrer que de la légende à la réalité, il n’y souvent qu’un pas…. Que l’homme et son imaginaire sont les premiers à sauter. En atteste cette rare corne de narval présentée dans l’exposition, que les charlatans firent longtemps passer pour la hampe torsadée d’une licorne. Le muséum joue d’ailleurs sur cette confusion entre monstres réels et fantasmés et invite le public à distinguer le vrai du faux à travers des quiz ludiques sur des monstres supposés réels ou inexistants… A vous de distinguer qui du Dahu ou du Diable de Tasmani, sont vrais animaux. Pas si facile.

Explorant la notion de monstre jusqu’au bout, l’exposition s’attarde également sur la monstruosité faite homme : monstres des foires exhibés sous l’ère Barnum, de la femme à Barbe aux frères Siam ; monstres criminels, dont les débuts de la police scientifique voulurent faire de la physionomie une explication génétique ; monstres indigènes, que l’homme blanc occidental s’empressa de qualifier ainsi, confrontés à la différence physique et culturelle des peuples qu’il colonisait. De rappels historiques en explications scientifiques, l’exposition interpelle : et si finalement, le plus monstrueux n’était pas celui que l’on croit ?

Muséum d’histoire naturelle, 28 rue Albert 1er à La Rochelle. Horaires : du mardi au vendredi de 10h à 19h. Samedi, dimanche et jours feriés de 14h à 18h. Fermé le samedi du 1er juillet au 30 septembre. Tarif : 6 €. Nocturne le 25 mars, de 18h à 21h avec une visite thématique sous forme d’enquête policière : un esprit a redonné vie aux monstres du musée? A travers des résolutions d’égnigmes, il faudra trouver qui et neutraliser les monstres. Apporter sa lampe de poche. Tarif : 3 €.

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