Le Département de la Dordogne rachète l’abattoir de Ribérac


Lors de sa session budgétaire du 28 avril, le Département de la Dordogne a validé le rachat et la modernisation de l’abattoir de Ribérac, fermé depuis février.

L'abattoir de Ribérac a été racheté par le Département qui procédera à de la mise aux normesClaude-Hélène Yvard | Aqui

L'abattoir de Ribérac a été racheté par le Département qui procédera à de la mise aux normes

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/04/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

Les conseillers départementaux ont adopté le mercredi 28 avril lors de la session budgétaire un plan de soutien aux abattoirs. Il comprend une aide aux abattoirs publics. Il inclut surtout l’achat et la modernisation de l’abattoir de Ribérac placé en liquidation judiciaire en février dernier. L’abattoir pourrait redémarrer à la fin de l’année ou bien début 2022 autour d’un projet viable. Celui-ci reste à définir avec une gestion confiée aux éleveurs et aux élus locaux. Six à huit emplois pourraient être créés.

L’abattoir de Ribérac a fermé en février dernier, laissant , dix-huit personnes sans emploi, des dizaines d’ éleveurs sur le carreau et une ardoise conséquente pour la ville de Ribérac. Il y avait avant la fermeture quelque 500 apporteurs. Lors de sa dernière session budgétaire, le Département de la Dordogne a voté en faveur d’un projet de restructuration et modernisation de l’abattoir de Ribérac. Deux millions d’euros sont programmés : 200 000 euros pour l’acquisition du site et 1,8 million pour les travaux qui prévoient notamment une mise aux normes et un atelier de découpe. Cette décision intervient quelques jours après une rencontre entre la collectivité, les professionnels les élus impliqués dans le projet de redémarrage d’activité du site

Dès la mi mars, le Département a souhaité étudier la possibilité de se porter acquéreur du site, autour d’un projet pérenne, au service des éleveurs, des bouchers, et de la valorisation des circuits courts. Le Département est désormais prêt à investir 1,8 million d’euros pour mettre aux normes et moderniser l’outil de travail. Un investissement que n’aurait pu à elle seule supporter la Communauté de communes du Périgord Ribéracois. « Nous souhaitons bâtir un projet aux « dimensions raisonnables», sur le modèle de l’abattoir de territoire d’Eymet. Celui-ci a récemment bénéficié d’un coup de pouce de la Région, a indiqué Germinal Peiro, lors de la rencontre avec les éleveurs. On ne sait pas encore quels seront les types d’aménagements. Un cabinet spécialisé a été mandaté pour explorer plusieurs scénarios possibles. Selon Germinal Peiro, le Conseil départemental va s’occuper des investissements mais la gestion sera confiée aux éleveurs et aux élus locaux.

Beaucoup d’espoir chez les éleveurs

Ce projet de relance suscite beaucoup d’espoir dans le monde agricole. Depuis la fermeture de l’abattoir, de nombreux éleveurs ont recours à des solutions provisoires, mais pas forcément optimales, pour continuer à faire abattre leurs animaux. « L’essentiel est de soulager au plus vite la profession et de relancer une dynamique autour de l’élevage », souligne Jean-Philippe Granger, le président de la Chambre d’agriculture de la Dordogne. « Idéalement nous souhaiterions adosser une salle de découpe à la salle d’abattage car il y une vraie demande de la part des éleveurs qui pratiquent la vente directe, observe Patrick Lachaud, vice-président de la communauté de communes. D’autres idées innovantes émergent : l’abattoir de Ribérac pourrait également innover avec la mise en place d’un caisson itinérant pour l’abattage à la ferme. Un mode d’abattage demandé par les consommateurs et par les éleveurs comme le souligne Jules Charmoy, éleveur à Saint-Aquilin car cela provoque moins de stress à l’animal. Mais encore faut-il s’assurer de la viabilité économique de l’ensemble du projet. Celui-ci doit répondre aux besoins de la filière élevage, contribuer au développement local en favorisant les circuits courts et proposer des nouveaux services. Le redémarrage de l’abattoir pourrait intervenir au mieux fin 2021, début 2022, avec une équipe de quelques personnes.

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Ribérac / Dordogne
À lire ! ÉCONOMIE > Nos derniers articles