Le cri d’alarme des apiculteurs périgourdins


Yvard Claude-Hélène

Le cri d'alarme des apiculteurs périgourdins

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/06/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

Mercredi après-midi, ils étaient 170 apiculteurs à manifester dans le quartier de la Préfecture à Périgueux à l’appel du groupement de défense sanitaire apicole, de la confédération paysanne et des syndicats apicoles. Rien de va plus. Depuis cet hiver,  les apiculteurs périgourdins  constatent une baisse significative du nombre d’abeilles dans leurs ruchers et une surmortalité des abeilles sans précédent. « Ce phénomène touche tout le département. Nous avons procédé à un recensement officiel des ruches mortes. Il a été arrêté au 15 mai dernier, 3080 ruches ont été déclarées mortes et ce serait sans doute aujourd’hui à près de 4000 si le recensement avait été poursuivi, explique Gilles Boudy et au bureau du GDSA (groupement de défense sanitaire apicole’. Les apiculteurs mettent en cause les néocotinoïdes, pourtant  officiellement interdits depuis 2016. Il viennent s’ajouter aux autres molécules, fongicides et herbicides. Ils ont écrit aux ministres de l’agriculture et de l’environnement. Une délégation périgourdine s’est rendue à Paris, le 7 juin dernier a été reçue par le ministère. Aucune réponse à ce jour des deux ministrères. « Ce que nous voulons, c’est simple, nous ne voulons pas d’aide financière mais surtout que le phénomène ne se reproduise pas et l’arrêt immédiat des insecticides de la famille des néonicotinoïdes et sans dérogation, souligne Peter Esnault, apiculteur professionnel qui a perdu 80 % de ses ruches. Il est parvenu à reconstituer son cheptel à raison d’un lourd investissement. Aqui l’avait rencontré à la mi avril. 

Un plan d’urgence

Le matin, les apiculteurs professionnels ont rencontré Alain Rousset, Président du Conseil Régional de la Nouvelle Aquitaine à Grignols, chez un apiculteur qui a perdu 35 % de ses ruches. Il était accompagné de Nicolas Thierry vice-président du conseil régional et de Benjamin Delrieux. Il a annoncé la mise en place d’un « plan d’urgence » pour aider les apiculteurs Il permettra notamment aux apiculteurs de pouvoir racheter de nouveaux essaims pour remplacer les ruches mortes. « La Nouvelle-Aquitaine doit être la région de la renaissance de l’apiculture » selon Alain Rousset. Une enveloppe de 500.000 euros sera débloquée en Nouvelle-Aquitaine.  Selon la région, il y a en Nouvelle-Aquitaine 601 apiculteurs professionnels, soit 30% des apiculteurs français. « A l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine, trois départements, la Dordogne, la Charente- Maritllme et la Haute-Vienne sont très concernés par ce phénomène de surmortalité. Il est prévu de travailler avec les GDSA des 12 départements pour envisager les mesures à prendre. La première réunion pourrait avoir lieu d’ici la fin du mois, »  précise Yannick Ducourt Président de GDSA.

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