François Bayrou est fermement opposé à cet équipement car il le juge « ultra onéreux », et encombrant. « Les bus de 18 mètres de long ne sont pas adaptés au centre-ville » estime le candidat Modem. Celui-ci préfère résoudre l’épineux problème que pose la circulation à Pau par la mise en place d’un « ring » – autrement dit un anneau – qui ceinturerait un cœur de ville où des minibus, « si possible électriques », assureraient des transports gratuits. Trois parkings conçus de manière esthétique viendraient s’ajouter à ce dispositif pour fournir 2 500 places de stationnement supplémentaires à la cité.
« Trop cher » dit Yves UrietaYves Urieta, l’ancien maire sans étiquette qui risque fort de jouer les faiseurs de rois dans un scrutin où la gauche joue sa place, est lui aussi partisan des transports gratuits à propulsion électrique. Il dénonce de la même manière le projet de bus-tram. D’abord pour en contester le coût. Selon lui, celui-ci s’élèvera en fait à 105 millions d’euros plutôt qu’aux 64,5 millions annoncés par l’équipe sortante. « Tout cela pour gagner 5 à 8 minutes sur le trajet. » Ensuite pour en critiquer le mode de financement. Car si les socialistes rappellent que le bus-tram ne coûtera effectivement que 4,5 millions d’euros à la ville de Pau, et 1,5 million à la communauté d’agglomération, l’ancien maire souligne que la taxe sur les transports qui le financera pour l’essentiel sera supportée par les entreprises locales. « Donc par les Palois. »
David Habib propose un référendum
Un sondage Ifop paru jeudi a révélé, à la suite d’une question commandée par le PS, que 58% des habitants interrogés sont opposés au projet. Alors que 36% seulement y sont favorables. Devant cette réticence, le candidat socialiste David Habib rappelle que son équipe considère cet équipement comme « un accélérateur de transformation urbaine ». Mais qu’elle veut aussi rester « à l’écoute des habitants ». C’est la raison pour laquelle il annonce que, s’il est élu, un référendum local sera organisé sur le projet au plus tard en novembre 2014. Cette consultation interviendra après que les Palois aient été informés, et invités à s’exprimer, par une instance neutre : la commission nationale du débat public.
Quant aux conclusions du sondage, qui donnent François Bayrou gagnant au second tour, elles amènent le candidat socialiste à rappeler qu’elles interviennent pour le moment dans un contexte d’éparpillement des listes à gauche. Et que la campagne – dans laquelle sa liste est actuellement la seule à être connue en totalité – ne fait que commencer.