Le bio coté pratiques et techniques : les ateliers bio du SIAD d’Agen


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Le bio coté pratiques et techniques : les ateliers bio du SIAD d'Agen

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/06/2010 PAR Solène MÉRIC

Du parcours de la conversion aux aspects techniques par filière, les ateliers du Siad donnent aux participants les éléments d’une première approche du bio. Ce jeudi 3 juin à 10 heures, soit une heure après l’ouverture du Salon, le premier atelier sur la filière viande a fait salle pleine ou presque. Preuve que l’idée est bonne.
En une heure se succèderont un conseiller de la Chambre d’agriculture, un vétérinaire, et des représentants de coopératives bio-régionales, le tout sans lourdeur, ni trop grande complexité.
D’abord, Jacques Tournade, de la Chambre d’agriculture de Dordogne est intervenu une quinzaine de minutes pour rappeler ce qu’est le bio au regard de la législation européenne et donc française. Rien de pompeux ou ennuyant, un simple rappel des principaux principes, objectifs et méthodes qui font que le bio est bio, quelques exemples à l’appui. 

Valoriser les mécanismes de l’immunité naturelle
Ensuite, le thème du jour, la santé animale en élevage bio, est attaqué à cœur avec l’intervention de Gilles Grosmond, vétérinaire. Il prévient de suite : « je ne donnerai pas de recette magique. En élevages bio on a les mêmes problèmes qu’en conventionnel, c’est la manière d’appréhender la santé animale qui diffère. » Et pour preuve là où le conventionnel commence par la vaccination, le bio quant à lui la limite fortement et cherche à mettre en avant les mécanismes de l’immunité naturelle de l’animal. C’est grâce à la compréhension par l’éleveur de ces mécanismes naturels de l’immunité, que l’éleveur pourra adapter sa stratégie d’élevage. Gilles Grosmond le précise plusieurs fois, la plupart des thérapies dépendent des conditions d’élevage, telle que la litière, l’air, la ration de nourriture, etc… « Si des pathologies apparaissent, leur correction peut s’effectuer à l’aide d’oligo-éléments, d’huiles essentielles, d’extraits de plantes, d’homéopathie, sans pour autant exclure systématiquement le recours à l’allopathie. »

« Un regard global sur l’élevage et les animaux »
L’éleveur bio a, à 97%, la maitrise de la santé des animaux. Il faut donc « avoir un regard global à la fois sur son élevage et sur ses animaux ». Autre élément d’importance, la sélection des bêtes, puisqu’ à l’état naturel, elles n’ont pas toute le même niveau de résistance immunitaire: « 20% d’entre elles sont particulièrement résistantes, 20% ne le sont pas du tout». Une intervention, qui aura eu le mérite de montrer que, plus que des trucs et astuces, le bio en santé animale est une approche globale qui s’inscrit dans une réflexion plus large que le soin au coup par coup. En toute honnêteté, « c’est passionnant, mais difficile aussi » prévient le vétérinaire à son auditoire.
Enfin, pour terminer l’atelier, deux représentants de coopératives d’éleveurs sont venus exposer les débouchés économiques de la filière viande bio et ses valorisations possibles. Un élément supplémentaire pour finir de convaincre les incertains à faire le pas du bio.

Solène Méric


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