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PUBLIÉ LE 15/06/2017 PAR Julie DucourauEn « candidat d’un parti arrivé ici 5e à la présidentielle » (9,9% pour Benoît Hamon), Boris Vallaud ne perd pas espoir dans cette circonscription où il juge son score de premier tour « significatif » (25,3%) par rapport à ses amis socialistes de l’hexagone. Là où Henri Emmanuelli fut réélu dès le premier tour en 2012, l’ex-secrétaire général adjoint à l’Elysée de François Hollande enjoint les électeurs à « ne pas prendre le risque d’un député sans expérience, sans réseau » au cœur de cette zone rurale qui a subi de plein fouet la crise aviaire. « A quoi servirait un député En Marche de plus qui haussera les épaules les bras ballants devant le recul des services publics ? A rien ! », lance-t-il, levant « le drapeau de Jaurès, Blum et Emmanuelli ».
En face, l’ex-policier anti-corruption, Jean-Pierre Steiner, n’en démord pas : « dire qu’il y aura une majorité sans opposition, c’est ne rien avoir saisi de l’essence du mouvement En Marche qui agrège des gens de gauche, de droite et du centre ». Pour lui, il ne faut pas se tromper d’élection, « ne pas confondre la fonction de législateur et l’action du département » qu’Henri Emmanuelli a dirigé pendant 35 ans. Avec Steiner, « on va enfin faire sortir le PS d’ici ! », lance, avant d’entrer dans la salle, une retraitée agricole qui a, toute sa vie, voté à droite.
A gauche, on veut, malgré l’avance confortable d’En marche, encore y croire, à l’image de Muriel Desbrini, d’Audignon, qui parie sur les abstentionnistes de dimanche dernier et de bons reports de voix : « les gens pensaient que Vallaud serait élu facilement et ils ne sont pas allés voter, ça peut changer au second tour ».
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