L’équipe dirigeante de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises de la Dordogne pouvait avoir le sourire ce jeudi 11 mai. Sur le thème « Le sport, un levier de performance pour le dirigeant et son entreprise », la conférence organisée au cloître des Récollets à Bergerac a été un succès. L’invité d’honneur, Laurent Jalabert, n’y était pas innocent. Mais le cœur du sujet a aussi été fédérateur.
« Notre objectif a toujours été de créer des événements pour rester attractif. Plus on est nombreux, plus on est représentatif de la filière au sein des instances. Après la Covid-19, nous avons connu une vague de défection. Les entreprises ont aujourd’hui la volonté de se rassembler, on veut générer une dynamique », explique Stéphane Cortada, élu président de la CPME 24 en avril 2021.
Manager et sportif
Entre tracas de la vie quotidienne, développement économique, management, questions juridiques, santé, les sujets ne manquent pas. « Dans nos événements, l’idée est que les gens passent un bon moment, dans la convivialité, l’échange, et qu’ils prennent les informations dont ils ont besoin dans leurs métiers », continue Stéphane Cortada. Le lien entre sport et entreprise est vite apparu évident.
Le public, composé de professionnels, principalement d’adhérents de la CPME de la Dordogne, a répondu en nombre.
L’ancien cycliste professionnel Laurent Jalabert, aujourd’hui consultant et conférencier, l’a mis en avant. « Une carrière de sportif, comme une vie professionnelle, c’est parfois chaotique. En 1994, je m’étais préparé pour jouer la victoire sur le Tour de France… Lors de la première étape, à Armentières, je suis pris dans la chute au sprint et je suis hospitalisé trois semaines », commence-t-il.
« Derrière, il y a eu une période difficile. Mais je voulais absolument disputer une course avant la fin de l’année pour tester ma motivation. J’ai pu le faire, cela m’a fait prendre conscience que cette passion, ce métier que j’avais, c’était ce que je voulais par-dessus tout », ajoute-t-il. Face à un échec, il faut rebondir, ne pas lâcher, se tester, chercher de nouvelles solutions.
Savoir se réinventer
Les anecdotes ne manquent pas. « Lors de ma première année de vélo, à 12 ans, je n’avais pas gagné, mais à la fin, le club m’a remis le trophée de la fidélité. Je n’avais pas manqué une seule séance. L’assiduité, le travail, avec le recul, je me rends compte que cela génère beaucoup de choses », explique Laurent Jalabert. Se fixer de nouveaux objectifs et se remettre en question est un autre élément clé.
« Lorsque je suis passé professionnel, en 1989, j’avais le sentiment d’un aboutissement. Ce n’était en réalité qu’un début. J’ai vite vu que les efforts que je faisais n’étaient pas suffisants », glisse celui qui glanera 138 victoires en 14 ans de carrière. « Cela fait environ 1400 courses. 10% de victoires, c’est très bien, mais 90 % des courses, je n’ai pas gagné. Ce sont des échecs, il faut savoir le gérer », rigole-t-il.
Magali Blanchet, directrice Nouvelle-Aquitaine d’Harmonie Mutuelle, Philippe François, président du Service prévention santé au travail, et Marion Malausséna-Drosson, facilitatrice relationnelle en entreprise, ont mis en avant le rôle du sport. « On parle de santé physique, mentale, et sociale, et le sport apporte un équilibre de vie dans ces trois domaines, ce qui est bénéfique pour la performance », assure Magali Blanchet.