Aqui.fr : Pourquoi avoir voulu créer le salon des Shipping Days à La Rochelle ?
Francis Grimaud : C’est effectivement un événement que nous avons lancé, créé de toute pièce, car nous en avons ressenti le besoin. Nous comblons une lacune car cela n’existe pas. Il existe des salons sur la logistique, sur les équipements portuaires mais aucun sur le transport maritime à proprement parler. À ce titre, les Shipping days est un nouvel événement national et nous l’espérons, bientôt international.
C’est le salon du « breakbulk », c’est-à-dire le transport maritime du vrac et des colis lourds, tout ce qui n’est pas mis en containers. Le vrac, ce sont les hydrocarbures, les grumes, les céréales… Les colis lourds, ce sont les pièces d’éoliennes.
@! : Ce sont les principales activités du port de La Rochelle, ce sur quoi il est maintenant connu et reconnu pour son savoir-faire, notamment concernant les fondations d’éoliennes ?
F.G. : Oui, c’est vrai que la manutention des fondations du parc éolien de Saint-Nazaire ont montré que Port Atlantique La Rochelle savait répondre à cette demande bien spécifique et s’adapter aux besoins du client. Demain avec les extensions du l’Anse Saint-Marc et de La Repentie, nous allons conforter cette spécificité avec la manutention des éléments des parcs éoliens de Noirmoutier, l’île d’Yeu…
@! : Qui allez-vous accueillir les 23 et 24 mars prochains ?
F.G. : Des armateurs, des manutentionnaires, des équipementiers, les grands ports de Marseille, de Normandie, de Brest et même d’Anvers en Belgique. Les quatre ports de Nouvelle-Aquitaine réunis sous la marque Aquitania Ports Link. Nous allons avoir une quarantaine d’exposants et attendons environ 500 personnes pour des échanges et des rendez-vous en B to B en un temps ramassé sur deux jours. C’est plus que nous ne l’avions imaginé quand nous avons lancé ce projet en 2019 avant la pandémie.
Les enjeux sont importants, il s’agit de montrer les compétences et savoir-faire en France alors que les chargeurs et transitaires ont tendance à se tourner vers l’étranger.
@! : C’est un rendez-vous qui est donc placé sous les meilleurs auspices ?
F.G. : Nous sommes trois entités à piloter ce projet : l’Union maritime La Rochelle, le groupe maritime Khun et le Grand Port. Nous échangeons de manière quasi-quotidienne et organisons déjà ensemble la bourse agricole au mois de juin. Et nous sommes soutenus dans l’organisation par le Cluster maritime national, par l’Etat, par tous nos partenaires de tutelles, par les collectivités locales. C’est effectivement un événement sur de bons rails. Nous réfléchissons déjà à l’édition 2024.