Depuis quelques années déjà, la mission locale de l’Agenais, de l’Albret et du Confluent œuvre au quotidien pour aider des jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire et en recherche d’emploi. Des jeunes souvent sans repère, sans logement et dénigrer par leur famille. « Quand un jeune pousse pour la première fois la porte de la mission locale, il est accueilli par un conseiller qui va l’écouter, l’orienter et l’accompagner », explique Corinne Griffond, la présidente de la mission locale. Et d’ajouter « ces jeunes que nous rencontrons sont déterminés, motivés et souhaitent travailler ». Cet organisme possède différents volets d’actions : l’emploi, le logement et la couverture santé. « En fait, nous prenons le jeune d’une façon globale. C’est son parcours de vie dans l’ensemble qui nous intéresse. »
Un CDD plutôt qu’un CDI
Pour davantage répondre aux attentes et aux besoins des jeunes d’aujourd’hui, la mission locale a créé un observatoire de la jeunesse, car « les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas ceux de 2010 et encore moins ceux de 2007. Nous devons donc nous adapter ». En effet, « en 2012, les jeunes ne recherchent pas forcément un CDI. Ils souhaitent avant tout une activité professionnelle et multiplier les expériences, car ils ont bien compris qu’ils ne rentreront pas dans une entreprise pour la vie. » Une attitude qui peut quelque peu déboussoler les employeurs… Mais « attention ce n’est pas la majorité des cas ! », rassure Corinne Griffond.
« La mission locale m’a aidée à trouver ma voie »
Morgane a 23 ans et est esthéticienne. Quand elle arrive en 2007 à Agen, elle est un peu perdue. « Je ne savais pas trop quoi faire dans la vie. On m’a alors conseillé d’aller me renseigner à la mission locale. » Ni une ni deux, elle s’y rend courant 2008. Prise en charge par une conseillère « qui joue un peu les psy », elle fait son bilan de compétence et se découvre des qualités pour les métiers de la beauté. Elle se met activement à chercher un CAP esthétique « pas trop cher » et en décroche un à Bordeaux. Pendant un an, elle suit les enseignements de cette formation financée par le Conseil régional, la mission locale et elle-même. Aussi, la mission locale l’aide dans ses allers-retours quotidiens en train et dans l’achat de sa mallette d’esthétique. A l’issue de son CAP, elle se lance dans l’obtention d’un brevet professionnel par alternance qu’elle décroche avec brio. Depuis 2009, elle est embauchée à Agen à temps plein et en CDI. Morgane aurait sans doute « galérée », sans la mission locale. Aujourd’hui, elle est heureuse et épanouie dans son travail.
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Sybille Rousseau