L’élevage à la fête le 16 juin à Beauville (47)


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L’élevage à la fête le 16 juin à Beauville (47)

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/06/2018 PAR Sybille Rousseau

« Cette année, seule la commune de Beauville a candidaté pour organiser la Journée Départementale de l’élevage. C’est dire la situation préoccupante de cette discipline dans le département ». Sébastien Brunet est technicien à la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne. Chaque année, il organise et coordonne cette journée thématique. Du reste, des éleveurs de Dordogne seront présents pour cette 34ème édition, car sinon « le nombre d’éleveurs serait indécent ».
Ainsi, une quinzaine d’éleveurs et une soixantaine de Blondes d’Aquitaine animeront cette fête qui a pour but premier « de faire se rencontrer les éleveurs et le grand public, de communiquer autour du métier même d’éleveur et de faire connaître les problématiques du secteur, telles que le prix du lait, une des conséquences de l’hémorragie du nombre d’éleveurs », souligne Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre. Demandez l’programme Cette Journée débutera à 9 h 30 avec le concours départemental de fromages fermiers et de miel. Une trentaine de producteurs de fromages de chèvre, brebis et vache concourront donc « ce qui est un record ! », précise Sébastien Brunet ». A cette occasion, des apiculteurs du département pourront présenter leur production ainsi que leur savoir-faire. Le jury présidé par un ancien expert de l’institut de l’élevage, quant à lui, sera composé de fromager, agriculteur, technicien, restaurateur et consommateur. Cette journée sera également ponctuée par le concours bovin en race blonde d’Aquitaine et Prim’Holstein, des démonstrations de chiens de troupeau, une exposition en races bovines, ovines, caprines, équines et volailles d’ornements. A midi, un marché de producteurs vous permettra de vous restaurer sur place et de vous délecter de produits locaux de qualité. Et, l’après-midi, défilés d’animaux, stands des partenaires, matériel, aliment et génétique rythmeront cette fête.

Patrick et Elena ROUX

De 80 vaches à 15 Elena et Patrick Roux sont éleveurs laitiers à Beauville. « Il y a quelques années de cela, nous possédions 80 bêtes, aujourd’hui, nous n’en avons plus que 15 ! ». Afin de ne pas mettre la clé sous la porte, ces deux éleveurs ont décidé de se reconvertir et de fabriquer des yahourts et autres desserts.

Yahourts et desserts de Patrick et Elena ROUX

« Aujourd’hui, nous faisons partie d’un groupe d’éleveurs français baptisé ‘Invitation à la ferme’. Ce groupe nous permet d’être indépendant mais à la fois d’être soutenus et pas isolés ». Patrick et Elena Roux possède une large gamme de laitages : des yahourts parfumés à l’extrait de vanille, au citron et nature, mais aussi des desserts tels que du riz au lait, des crèmes dessert au chocolat et au caramel beurre salé. « Cette nouvelle activité nous permet de respirer un peu financièrement. En avril, nous avons embauché une personne pour mener à bien notre production. L’objectif est de créer deux autres emplois. » Aussi, ces éleveurs se sont lancés dans la conversion bio. « Dans 18 mois, nous pourront estampillés nos produits du label bio, car notre lait sera bio, en plus de tous les ingrédients que nous incorporons dans nos produits. » Ce couple d’éleveurs participeront au concours de fromage de vache durant cette journée départementale de l’élevage.Les chiffres clés de l’élevage en Lot-et-Garonne Aujourd’hui, le département dénombre 1 300 élevages de bovins et compte 31 000 vaches adultes. Entre 2006 et 2016, le Lot-et-Garonne a perdu 1 000 éleveurs. Du côté des bovins viande, les effectifs diminuent régulièrement de 2 à 3 % par an. 630 éleveurs sont recensés pour 20 000 vaches. Pour les bovins lait, 198 producteurs pour 11 500 vaches laitières et 70 millions de litres collectés ont été enregistrés, un nombre en baisse. Pour les ovins, 138 brebis par cheptel, soit 9 500 brebis, effectif en légère baisse. Pour les caprins lait, 48 élevages soit 10 000 chèvres. Une filière qui connait 4 à 5 projets d’installation en 2018, en plein dynamisme avec un prix payé au producteur laitier qui se maintient autour de 750 €/1 000 L. Chez les volailles et palmipèdes, 500 producteurs avec un grand nombre de créations ou d’agrandissements sur les deux dernières années.

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