L’artificialisation : première cause de disparition des terres agricoles dans les Landes


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L'artificialisation : première cause de disparition des terres agricoles dans les Landes

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/03/2012 PAR Solène MÉRIC

Dans les Landes, la première cause de la perte de la SAU est « l’artificialisation des sols », c’est l’équipe du service statistique de la DRAAF qui le dit. Une artificialisation qui, transforme le plus souvent lessurfaces agricoles, en sols enherbés artificiellement autrement dit en pelouse.La construction de voies de communication ou de parking ou encore de bâtis n’étant que des causes secondaires d’artificialisation.Quant au pourquoi d’une telle artificialisation, c’est du côté de l’attractivité du département qu’on le trouve. En effet, en 10 ans, les Landes comptent 40 000 habitants de plus. Selon l’INSEE, d’ici 2030, il faudra compter avec 80 000 habitants supplémentaires, souligne Jacky Bonneteaux de la DRAAF.Autrement dit, un véritable défi qui selon si l’on est optimiste ou pas, pourrait se traduire par l’artificialisation de l’ordre de 15 000 à 30 000 ha supplémentaires !

« Des élus de plus en plus attentifs à préserver l’espace agricole »
Un chiffre qui n’a pas manqué de faire réagir les grands témoins Jean-Michel Anaclet, Président du Comité technique SAFER des Landes, et Denis Laffargue, représentant des jeunes agriculteurs. « Effarés » ils en appellent chacun aux agriculteurs, élus locaux, et même forestiers à « se prendre par la main pour avoir le moins d’impact possible en termes de surfaces agricoles ». Un appel entendu, assure Vincent Lesperon, représentant de l’association des maires des Landes. « Les élus sont de plus en plus attentifs à préserver cette surface agricole. Nous avons besoin de ruralité et de ruralité avec des agriculteurs »insiste-t-il.
Pour autant, si cette bonne volonté n’a pas été remise en doute coté auditoire, quelques-uns onttenu à attirer l’attention non pas seulement sur la surface qui disparaît mais sur sa valeur agronomique.Si la création d’outils d’aménagement du territoire qui dépassent les limites des PLU et des SCOT pour une gestion plus équilibrée des territoires apparait comme une demande forte, notamment du côté des agriculteurs, quelques-uns dont Dominique Graciet, Président de la Chambre Agriculture des Landes, souhaiteraient aller plus loin : « il faudrait faire entrer dans ces documents de territoire, la valeur agronomique des terrains agricoles ». Objectif : éviter que les bonnes terres, donc les plus rentables pour les agriculteurs, ne leur échappent en raison d’une artificialisation à l’aveugle.

Une convention pour anticiper
Mais le RGA met en avant un second risque pesantsur les terres rurales : la non succession des producteurs et donc à termes, la perte d’une surface agricole devenue friche. Et là encore les chiffres poussent à la réflexion. 28% de la SAU landaise est détenue par des chefs de 55 ans et plus. Parmi eux, seuls 32 % connaissent leur successeur, les autres sont soit dans l’attente d’un repreneur ( 50%), soit, pour 400 d’entre eux, déjà résignés à ce que leur exploitation ne soit pas reprise.
Face à ce constat, la transmission apparaît comme devant êtrenécessairement anticipée. Dans cette idée, une convention a été signée ce 12 mars entre la Chambre d’agriculture, la Safer et la Communauté de Commune du Gabardan destinée à la mise en œuvre d’un travail auprès des exploitants de plus de 50 ans, afin de « les recenser, et d’avoir un suivi sur leur projet de transmission », explique Serge Jourdan Président de la Communauté de Communes.

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