Juppé-Bayrou : les vieux amis se retrouvent à Pau


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Juppé-Bayrou : les vieux amis se retrouvent à Pau

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 09/03/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

La valse-hésitation entamée par Jean-François Copé, qui avait donné un feu vert  à l’UMP palois Eric Saubatte lorsque celui-ci avait décidé de rejoindre la tête de liste Modem, puis qui a affirmé que l’UMP  nationale  ne soutenait « aucun candidat à Pau », n’a pas eu incidence sur ce déplacement.  Alain Juppé a même enfoncé le clou : « Il y a une signification à ma présence. L’heure est plus que jamais au rassemblement, pas seulement celui des formations politiques, mais celui d’hommes et de femmes de bonne volonté qui veulent sortir leur pays du marasme dans lequel il se trouve. »

Samedi, c’est d’abord sur ce registre que François Bayrou a insisté devant une salle où avaient pris place plus de 1 200 personnes parmi lesquelles, outre les élus locaux, on reconnaissait aussi la présence des maires de Mont-de-Marsan et de Lourdes. « Une ville est une famille. Ce qui est interdit, c’est de dresser ses membres les uns contre les autres » a-t-il estimé. Avant de saluer l’action menée par Alain Juppé dans sa cité. Et d’affirmer qu’il veut faire à Pau,« qui a perdu  1 000 habitants par an », ce que Alain Juppé à fait à Bordeaux , « qui en a gagné 35 000 ».

Avant de dérouler les grands axes d’un programme destiné à redonner  à la deuxième cité d’Aquitaine le rayonnement qu’elle avait autrefois, le candidat Modem est également revenu sur une critique souvent formulée à son encontre. « Si je suis élu, je serai maire à 100%. » Un édile que « les Palois pourront rencontrer » et avec lequel ils parleront directement, assure-t-il. « Cela ne veut pas dire que je renoncerai à mon devoir d’intervenir, en tant que citoyen, dans la vie nationale. Mais, quand je le ferai, ce sera en tant que maire de Pau et, depuis Pau ». Car, ajoute-t-il, « c’est de la vie locale que l’on tirera les réponses  aux temps de crise les plus durs que l’on s’apprête à connaître en France. »

Une synergie pour l’AquitaineAux yeux d’Alain Juppé, l’idée de rassemblement a également du sens pour l’Aquitaine . Car celle-ci,  doit continuer à se renforcer pour occuper la place qui est la sienne dans la hiérarchie des régions françaises. Cet objectif passe notamment  par la volonté de redonner à la métropole bordelaise « la taille européenne qu’elle doit avoir », mais aussi par une synergie à développer avec la capitale du Béarn.

« Le marasme économique dont la France n’arrive pas à sortir » a été évoqué dans la foulée par le seul homme politique de stature nationale que François Bayrou a voulu inviter à Pau. Il en a été de même pour « la cacophonie » d’un gouvernement « qui brinquebale ». « Si un de mes ministres était parti en guerre contre l’un des projets que j’avais à Bordeaux, il ne serait pas resté longtemps en place. »

Partisan d’une plus grande visibilité de l’action publique et d’un moratoire sur la fiscalité, Alain Juppé estime lui aussi qu’il appartient aux élus locaux de relever les défis permettant aux Français de retrouver une confiance dans l’avenir. Ses derniers propos sont toutefois allés vers l’Europe, et l’autre échéance électorale qui se profile après les municipales.

Selon lui, ce scrutin est vital.« Il est vrai que l’Europe ne marche pas bien, et qu’elle n’est pas populaire » dit-il. Avant d’évoquer la contrainte imposée par une trop grande production de normes, et l’absence de réponses apportées par exemple en matière de croissance ou de maîtrise des flux migratoires. « Mais je suis convaincu que, hors de l’Europe, il n’y a pas de salut. En sortir serait précipiter la France dans la spirale du déclin… L’Union est un rempart pour nos populations contre les grands dangers du monde contemporain. Car nous sommes menacés d’un extraordinaire bond en arrière. »

La situation en Ukraine, qu’il juge d’une gravité exceptionnelle, en fournit un exemple. « Elle montre que beaucoup de peuples ont les yeux tournés vers l’Europe. Si l’on veut marquer un coup d’arrêt aux entreprises de certains de nos voisins, seule une Europe forte et solidaire pourra le faire. »

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