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PUBLIÉ LE 12/11/2013 PAR Sybille Rousseau@qui ! : Comment êtes-vous devenu bénévole au Conservatoire végétal régional ?
Jean-Marie Duthuron : Cette aventure a commencé par le greffage de vieilles variétés d’arbres que mon grand-père m’avait fait chercher dans la campagne au tout début des années 70, à l’époque où le remembrement détruisait tout. Il y avait beaucoup d’arbres fruitiers à récupérer. Et comme mon grand-père m’avait appris à greffer, j’ai commencé à greffer des variétés anciennes. Du même coup, j’ai débuté ma petite collection. Aussi, j’ai appris qu’Evelyne Leterme, la directrice du conservatoire, travaillait sur des variétés anciennes. Je me suis donc rapproché d’elle pour voir si nous possédions les mêmes variétés. Puis, la machine s’est emballée…
@! : Vos collections étaient-elles différentes de celles du Conservatoire ?
J-M D : Oui, j’en avais des différentes. Notamment une de nectarine baptisée ‘canari’. C’était une nectarine avec une chaire bien jaune et un noyau qui se détachait très facilement. Cette nectarine n’avait jamais été décrite, ni dans des revues spécialisées, ni dans des parutions scientifiques. Elle n’avait été répertoriée nulle part alors qu’elle fleurissait dans nos campagnes, comme à Madaillan par exemple, principalement dans les haies.
@! : Quelles sont vos missions au Conservatoire végétal régional ?
J-M D : J’ai deux missions principales au Conservatoire, des missions administratives. Je suis trésorier de l’Association de Soutien au Conservatoire, et trésorier également de l’Association du Conservatoire. Mais je suis, bien sûr et surtout, sur le terrain. Je plante, j’arrache, je greffe. C’est une véritable passion.
@! : La 18ème fête de l’arbre et des fruits d’antan a lieu les 23 et 24 novembre. Que ferez-vous pendant cette fête ?
J-M D : Etant l’un des rares maîtres greffeur avec Evelyne Leterme je ferai des démonstrations de greffages pendant deux jours. Pour moi le greffage est ancestral. C’est notre patrimoine, car nos grand-parents, nos arrières-grands-parents, nos arrières-arrières-grands-parents ont greffé. Il paraît même qu’on sait greffer depuis Babylone ! Et vu que c’est une science exacte, je répète les mêmes gestes que les Babyloniens même s’il est vrai que les techniques ont évolué, et heureusement !
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