Vu du Lot-et-Garonne: Inquiétude des agriculteurs bio, un Programme Ambition bio 2017 pour réponse


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Vu du Lot-et-Garonne: Inquiétude des agriculteurs bio, un Programme Ambition bio 2017 pour réponse

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/04/2015 PAR Sybille Rousseau

En juillet prochain, Yves Guibert, agriculteur bio implanté à Saint-Léon en Lot-et-Garonne, rendra son tablier et prendra sa retraite. Cela ne l’empêche pas aujourd’hui d’être inquiet. « Inquiet sur l’avenir de la profession, des aides et de la régionalisation. » Vice-président d’Agrobio47 et administrateur de Bio d’Aquitaine encore pour quelques jours, cet homme de la terre est soucieux. « Habituellement, les aides au maintien sont versées en décembre. Cette année, les agriculteurs bio ont perçu 50% de ces aides en décembre ! » Suite à la mobilisation du 17 mars, Stéphane Le Foll a accordé 25% en mars et a assuré verser les 25% restant cet été. « Les agriculteurs ont réussi pour cette année à percevoir cette aide, mais qu’en sera-t-il pour les années à venir, s’interroge Yves Guibert. La profession a besoin de visibilité ! Et ce doute sur les futures aides au maintien ne vont pas inciter les agriculteurs à produire en bio », assure-t-il. Le ministre de l’agriculture a expliqué à ce sujet lors de l’AG de la FNAB que « le soutien aux agriculteurs bio existants doit être également réaffirmé partout dans le cadre d’aides « maintien » négociées, notamment par la dégressivité et l’activation d’autres mesures agri-environnementales. » Autre inquiétude : la régionalisation des aides Yves Guibert le certifie, « la filière bio n’est pas contre cette régionalisation sur le principe », mais elle se pose des questions. « En effet, que signifie concrètement régionaliser les aides ? Seront-elles prioritaires par rapport à d’autres ? Pour quelle répartition ? Et n’existera-t-il pas une disparité selon les régions ? » Concernant ces aides, et notamment les aides à la conversion, Stéphane Le Foll a invité les régions à aller plus loin encore dans les zones de faible pourcentage de leur surface agricole utile, en particulier dans les zones céréalières. La filière bio, elle, est favorable à un plafonnement des aides pour éviter que se multiplier le nombre d’agriculteurs en reconversion à quelques années de la retraite. « Ces agriculteurs pourraient toucher l’aide au maintien plus une prime à la reconversion. Grâce à un plafonnement, ces abus pourraient être contrôlés », explique Yves Guibert. Un Programme Ambition bio 2017 pour aider la profession Ce Programme prévoit le doublement de surface bio d’ici à 2017 (soit 6 à 7% de terres agricoles bio). Une surface nettement revue à la baisse, puisque le grenelle de l’environnement prévoyait 12% de surface bio en 2012 et 20% en 2020, « c’était vraiment de la com’ ! Nous n’y avons jamais cru, car nous connaissons les courbes de croissance. » Lors de l’assemblée générale de la FNAB, Stéphane Le Foll a annoncé une réunion du comité national de pilotage du Programme Ambition bio 2017 en septembre pour faire le point sur les besoins budgétaires après les déclarations d’engagements des producteurs pour 2015 et les années suivantes. Il a enfin appelé à la généralisation de « pôles de conversion bio » dans les régions pour créer de la synergie entre les réseaux d’accompagnement agricoles dans le cadre des objectifs du Programme Ambition bio 2017.

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