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PUBLIÉ LE 15/05/2023 PAR Manon GazinLes start-ups néo-aquitaines dédiées au sport auront désormais leur propre incubateur. Après l’accélérateur TIPI 535, centré sur le tourisme et lancé en 2021, l’Agence de Développement et d’Innovation de la Nouvelle-Aquitaine (ADI) s’est penché sur une autre filière. Elle vient de lancer « Impulsion », un incubateur de start-ups vouées à l’innovation dans le sport. Le projet a été créé en collaboration avec la Région et le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS). Mais aussi avec les technopoles de Bordeaux, Agen, Pau, Poitiers et Angoulême.
L’objectif de cet incubateur est de développer des jeunes pousses à l’échelle régionale. Pour cela, un premier appel à candidature est d’ores et déjà en cours. Entre 10 et 12 entreprises lauréates seront sélectionnées, afin de bénéficier d’un accompagnement d’un an entièrement gratuit. « Ça paraît naturel aujourd’hui de structurer ces thématiques-là. Il n’y en a pas beaucoup des incubateurs sport en France« , explique Marion Oudenot-Piton, cheffe de projets Transitions Sociétales au sein d’ADI.
Un suivi très complet
L’accompagnement dont bénéficieront les jeunes pousses sera « double« , selon cette dernière. Elles disposeront d’abord d’un accompagnement entrepreneurial individuel. Il sera assuré par les technopoles locales, auxquelles les entreprises seront rattachées en fonction de leur siège social. Dans ce cadre, elles seront suivies tout au long de l’année par un start-up manager. « La structuration du business model« , « l’accompagnement du chef d’entreprise » ou « la recherche de partenaires » seront notamment abordés lors de ce suivi, selon Marion Oudenot-Piton.
Pour compléter ce premier accompagnement, l’ADI et le CROS organiseront trois sessions collectives de trois jours, « pour connecter les start-up à l’ensemble de l’éco-système sport de la région« , comme l’explique la représentante d’ADI. L’occasion d’organiser des rencontres entre les différentes entreprises : « On va veiller à constituer une promo« , affirme la cheffe de projets. « On peut avoir des projets vraiment très jeunes et d’autres un peu plus matures […] Ils doivent se tirer vers le haut tous les uns les autres« , complète-t-elle.
Ces sessions seront également l’occasion pour les lauréats d’être sensibilisés au droit du sport, de connaître les problématiques des métiers liées à cette filière, ou encore de s’informer sur la transformation numérique des clubs professionnels. « Souvent, les gens qui créent des start-ups ne sont pas issus des fillières dans lesquelles ils les développent« , explique Marion Oudenot-Piton. « Il y a donc une méconnaissance de la réglementation, du droit, du fonctionnement… ».
Le prolongement d’un premier projet
« Impulsion » a été créé dans le prolongement de l’incubateur « Sport Tech« , qui avait été lancé entre autres par Unitec et la Région. Mis en place en 2019 et victime de la crise du Covid-19, il a cessé de fonctionner il y a deux ans. Si à l’époque « Sport Tech » était centré sur l’innovation numérique dans le sport, l’envie est aujourd’hui d’évoluer, selon Marion Oudenot-Piton. « L’innovation dans le sport n’est pas que technologique, elle est aussi très technique. Il y a beaucoup d’innovation autour des infrastructures, sur les vêtements, sur les équipements sportifs… C’était aussi intéressant d’aller sur d’autres champs d’innovation« , explique-t-elle.
« La Région a initié une vraie politique en lien avec le sport« , explique la cheffe de projet, en appuyant sur le fait que de nombreuses innovations sont présentes sur le territoire. « C’est assez foisonnant en Nouvelle-Aquitaine. On a environ 25 entreprises qui innovent dans ce secteur-là« .
Des partenaires très présents
Plusieurs partenaires, dont le club de hockey-sur-glace Les Boxers de Bordeaux ou l’analyste de données sportives AIA Sport se sont également greffés au projet. En plus de financer la création de d »Impulsion », ces partenaires en seront également « partie prenante » : « Ils vont sélectionner à nos côtés les lauréats« , explique Marion Oudenot-Piton. « Ils seront aussi des terrains d’expérimentation, car ils pourront ouvrir leurs carnets d’adresse et l’ouverture à l’éco-système« , complète-t-elle. Le CROS, quant à lui, pourra « faire le lien avec les ligues, les fédérations, et parfois certains clubs pros« .
Plusieurs conditions sont requises pour participer à l’appel à candidature d' »Impulsion ». Les start-ups doivent avoir moins de 6 ans et être domiciliées en Nouvelle-Aquitaine. La maturité de ces entreprises peut aller « de l’idée de concept à la pré-commercialisation« . Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 2 juin prochain. Les lauréats devraient ensuite être connus début juillet, pour un début d’accompagnement en septembre. « Ils ont un an pour se prouver, et pour nous prouver que la solution est innovante et appliquée à la filière sport« , conclut Marion Oudenot-Piton.
