« Il faut 250 à 300 millions d’euros pour aider les producteurs de fruits et légumes »


DR

"Il faut 250 à 300 millions d'euros pour aider les producteurs de fruits et légumes"

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 12/08/2009 PAR Nicolas César

Depuis plusieurs semaines, les syndicats agricoles font campagne : « Leurs emplettes sont aussi leurs emplois, leur environnement, leur santé », répète Légumes de France, une branche de la FNSEA. Même son de cloche du côté des producteurs de fruits, où l’on dénonce le « dumping social » pratiqué chez nos voisins. « Les Espagnols payent beaucoup moins leur main-d’oeuvre », explique Jean-Paul Douillard, vice-président de Légumes de France. Dans ce contexte, l’eurodéputé Front de Gauche Patrick Le Hyaric, membre de la commission agricole au parlement européen, est venu à Marmande rencontrer les producteurs, à l’invitation du secrétaire général du Modef, Raymond Girardi.

300 millions d’euros pour compenser les pertes

Il a estimé qu’au moins 250 à 300 millions d’euros étaient nécessaires pour aider les producteurs de fruits et légumes. « Aujourd’hui, les prix à la production sont très loin de couvrir les coûts de production eux-mêmes. Il faut au moins 250 à 300 millions d’euros pour compenser les pertes de revenus », a clamé Patrick Le Hyaric. Un chiffre largement supérieur à l’aide proposée par l’Etat. Jeudi dernier, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, a annoncé la mise en place d’un plan de « soutien immédiat et ciblé » de 15 millions d’euros, reposant en des allègements de charges sociales et des emprunts pour les agriculteurs les plus en difficulté. « L’annonce faite par le ministre de l’Agriculture de 15 millions d’euros d’aides correspond à peine à ce dont on aurait besoin pour le seul Lot-et-Garonne », a souligné Patrick Le Hyaric, tête de liste en Ile-de-France aux élections européennes en juin. « Je me battrai pour ne pas rembourser ce que nous devons prétendument à la Commission Européenne, qui vient de découvrir sept ans après que nous devons de l’argent », a-t-il ajouté. En effet, la Commission européenne vient de réclamer le remboursement de cinq cents millions d’euros, concernant les aides indûment perçues par les producteurs français de fruits et légumes entre 1992 et 2002.  Enfin, l’eurodéputé a également défendu la création d’un prix minimum de base pour contrer les distorsions de concurrence en Europe, « pour que tout le monde soit à égalité ».

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Lot-et-Garonne
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles