Henri Emmanuelli présente ses voeux, «fier d’être français, pas mécontent d’être landais»


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Henri Emmanuelli présente ses voeux, «fier d'être français, pas mécontent d'être landais»

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 12/01/2015 PAR Solène MÉRIC

C’est donc au «réveil, la résurgence du peuple français» qu’Henri Emmanuell a consacré une longue première partie de ses voeux. Une résurgence qui l’interpelle, admiratif, sur «ce qui est peut être le génie de notre pays»: avoir «un peuple si divisé par moment dans ses valeurs, ses croyances, ses convictions qui peut arriver à se rassembler ainsi et produire une telle universalité ». Pourtant, le Président du Conseil général s’interroge, et reste «dubitatif» sur ce qu’il restera de cet «élan magnifique», lorsque le «quotidien ramènera son lot de contradictions, de querelles, et ce pessimisme», lui aussi très français… Une question qu’il partage auprès de ses invités du soir, politiques, syndicalistes, responsables des corps intermédiaires: « Que va-t-on faire de cet élan ? Sera-t-on capable de remettre en marche notre République qui parfois patine sur certains sujets? » Et de citer l’immigration, l’éducation, ou encore la sécurité, même si reconnaît-il sur ce dernier point, «le sujet est compliqué, mais le code pénal ne donne pas les moyens de surveillance et de repérage nécessaires en amont (de la réalisation des actes terroristes, ndlr)».
S’il espère que ces rassemblements vont «changer l’atmosphère du pays pour quelques jours ou quelques semaines au moins» d’un point de vue politique, «il faut qu’il y ait des conséquences aussi en matière économique et sociale» estime-t-il. «Il faut que cet élan permette de reprendre confiance, car s’il n’y a pas un rebond minimum de croissance, les conséquences politiques seront, craint-il, incalculables».

« Le Département doit propulser des projets et aller de l’avant! »Abordant ensuite son Département, et les conséquences de la réforme territoriale, le Président du Conseil général constate que finalement, « le Département n’est pas mort », et, qu’en outre « il ne sera pas tellement différent sur le fond ». S’il admet volontiers qu’ « à Paris ou dans les grandes Métropoles, le Département ne veut rien dire, dans les zones rurales, dans les Landes, les actions sont menées par le Département ». Et d’illustrer quelques unes des ces actions, y compris dans le domaine économique « malgrè tout le respect dû au Président de la Région », s’amuse Henri Emmanuelli.
Parmi elles, le parc d’activités Atlantisud à Saint-Geours-de-Maremne, déjà créateur selon Henri Emmanuelli de 700 emplois, un projet de vague artificielle non loin de là, le complexe de golf à Tosse ou encore le projet Agrolandes, mêlant agroalimentaire et innovation, dans la périphérie de Saint-Sever. Autant d’actions et de projets économiques et touristiques portés par le Département, qui selon son Président «n’a pas vocation à être un fond de concours à d’autres mais à promouvoir les territoires et ses atouts, (…) et à impulser des politiques».
Il en profite d’ailleurs pour réaffirmer qu’en 2015, sur un budget de 450 M€, «l’investissement sera cette année encore en hausse à hauteur de 120M€». Le tout, ne manque-t-il pas de souligner «dans un département qui est un des plus attractifs de France». Une souhait de «propulser des projets et d’aller de l’avant» renouvelé pour 2015 après «un contexte 2014, mauvais», que ce soit notamment pour l’industrie du bois, le papier, le BTP, et rappelle-t-il dans un département qui compte 31500 chômeurs, toutes catégories confondues (dont 19000 chômeurs de catégorie A).

Enfin sur les élections, il reconnaît « un contexte un peu difficile avec le niveau national doublé d’une réforme qui peut perturber les électeurs». Sur sa propre candidature, pas de déclaration officielle donc mais une petite phrase glissée dans son intervention, qui, faisant référence à un voisin bordelais du même âge que lui, en dit peut être long sur ses intentions : «S’il n’y avait pas Juppé pour me donner des ailes, je prendrai ma retraite…»

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