Glaces : L’Angélys fait rimer croissance et innovation


Près de Saintes, le glacier L’Angelys innove pour mieux accompagner sa croissance

Denis Lavaud a installé la production à Fontcouverte près de Saintes il y a vingt-cinq ansAnne-Lise Durif | Aqui

Denis Lavaud a installé la production à Fontcouverte près de Saintes il y a vingt-cinq ans

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/05/2021 PAR Anne-Lise Durif

Il est loin le temps où Denis Lavaud, fondateur de la marque L’Angélys, vendait ses glaces sur un chariot dans les rues de Saint-Jean d’Angély ! Depuis son installation à Fontcouverte (près de Saintes) en 2001, l’entreprise est passée de 12 à 40 salariés aujourd’hui. Son chiffre d’affaires annuel a triplé ces cinq dernières années pour s’établir autour de 10 millions d’euros, avec une production annuelle de 2,5 millions de litres. Vendues depuis 1998 dans les supermarchés, les glaces L’Angélys arrivent ce printemps dans des boutiques dédiées.

Après Royan mi-avril, une ouverture est prévue le 13 mai à Bordeaux, puis à Paris le 3 juin. Une quinzaine de boutiques devraient voir le jour d’ici cinq ans en France et dans le monde. Car après La Rochelle ou Biarritz, Denis Lavaud rêve de voir un jour le nom de L’Angélys briller au fronton d’une enseigne à New York, Tokyo et Londres. Une consécration ? Plutôt « l’aboutissement d’une montée en puissance entamée en 2013 », selon le chef d’entreprise. Le succès commercial de la marque avait permis d’augmenter la production. Elle a plus que doublé ces cinq dernières années.

De nouveaux investisseurs pour innover

Pour assurer la production, Denis Lavaud a choisi d’innover. Après avoir automatisé l’étape de glaçage (le passage de l’état liquide à l’état solide de la préparation) en 2010, le patron a investi dans un tunnel de surgélation, en 2020. L’outil survient dans la dernière étape dans la création de la glace : la surgélation consiste à passer le produit d’une température de -5° à -20° dans un tunnel froid à -80° sur un temps très court, pour figer la glace. La Région a contribué à l’achat à hauteur de 86 096 euros. Pour accompagner cette croissance, Denis Lavaud a pris soin en parallèle de « sécuriser ses apports en matières premières », avec de « nouveaux engagements » auprès de fournisseurs lui « garantissant qualité et quantité ». Côté financements, il s’est offert l’appui de Bpifrance et Unigrains, à qui il a ouvert son capital. Les deux investisseurs sont depuis fin 2020 des actionnaires minoritaires de l’entreprise.

Des choix, selon Denis Lavaud, qui n’enlèvent rien à l’esprit artisanal et de qualité porté par la marque depuis sa création. « Nos glaces sont toujours conçues avec  des ingrédients frais, sans conservateurs ni additifs. L’infusion des parfums est toujours réalisée manuellement. Aucune recette n’est standardisée : on s’adapte en permanence en fonction de la teneur en sucre et de l’acidité de nos matières premières. L’objectif est toujours d’être à minimum 60% de fruit dans le produit fini », affirme le chef d’entreprise.

Intégrée au programme Usine du Futur

Avec une prévision à 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, l’entreprise est amenée à croître davantage. Entre la fourniture des boutiques et le développement de nouvelles gammes (cônes glacés, parfums salés et glaces bio), le laboratoire va devoir s’étendre. Les locaux de 1400 m2 de Fontcouverte vont être agrandis cette année de 1000m2 pour doubler la surface de l’atelier de production à 600m2.  L’entreprise étant inscrite depuis 2015 dans le programme Usine du Futur de la Nouvelle-Aquitaine, Denis Lavaud a intégré le développement durable à son schéma directeur. L’entreprise a commencé par changer ses pots en plastique contre des bacs en mono-polymère, 100% recyclable. Depuis l’an dernier, les 10 000 litres d’eau de refroidissement liés à la production des glaces ne partent plus dans les égouts, mais sont réutilisés en circuit fermé. Prochaine étape : pré-traiter les eaux usées de l’entreprise, en investissant dans une mini-station d’épuration. La mise en fonctionnement est prévue pour 2022.

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