La deuxième ville d’Aquitaine, qui dénombre aujourd’hui 79 798 habitants, en a perdu plus de 5 000 depuis cinq ans, constate le candidat Modem à la mairie. Tout en remarquant que plusieurs de ses voisines ne connaissent pas le même sort dans la région puisque Bordeaux, Mont-de-Marsan et Périgueux s’accroissent.
« Tout cela aura de graves conséquences » assure-t-il, avant d’évoquer « des commerces qui ferment partout », la menace pesant sur les effectifs scolaires, tout comme l’impact qu’une fuite de population peut avoir sur les finances communales. « 1000 Palois perdus chaque année, ce sont en effet des dotations de l’Etat en baisse importante. » François Bayrou les évalue à près de 700 000 € pour la ville, et 350 000 € pour l’agglomération.
« Parmi les villes les plus chères »Selon lui, « le poids des impôts locaux est en partie responsable de cette hémorragie. La taxe d’habitation est de 327 € par habitant contre 211 € en moyenne dans des villes comparables. Ce qui nous met dans les 2% des villes les plus chères de France. Par contre, le revenu des ménages est inférieur à la moyenne nationale. Autant de personnes qui partent, autant de contribuables en moins, donc des taxes plus lourdes, et davantage de gens qui s’en vont. C’est l’exemple même du cercle vicieux. »
« La pente sera difficile à remonter » estime le conseiller municipal d’opposition. Celui-ci propose cinq axes de travail pour revitaliser la ville. A commencer par une baisse des taux d’imposition de l’ordre de 1% pendant toute la durée du mandat. François Bayrou souhaite également rassembler les énergies pour soutenir l’activité économique, «car il y a beaucoup d’efforts désordonnés». Il entend améliorer l’image de la cité en donnant par exemple un nouvel élan à un réseau comme celui du très haut débit, et en mettant en avant la vitalité des clubs sportifs.
« Une politique culturelle ambitieuse » et une amélioration de la convivialité de la cité via les transports doux et les espaces publics sont également citées. « A un moment, l’alternance devient une nécessité. Sept mandats de suite du même parti, c’est trop. Il faut que souffle un vent nouveau », commente-t-il. Sans hésiter à citer l’action menée par Alain Juppé à Bordeaux.