François Bayrou : « Il n’y a plus de triangulaire à Pau »


Jean-Marc Liotier

François Bayrou : "Il n'y a plus de triangulaire à Pau"

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/03/2008 PAR Nicolas César

20h25. François Bayrou arrive sur l’estrade d’une salle annexe au stade du Hameau. Il est acclamé par plus d’un millier de personnes. Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, ouvre la soirée par des déclarations lyriques. « Pau est orpheline et malheureuse. Qui pourrait incarner l’âme béarnaise, qui pourrait aimer charnellement Pau ? François Bayrou… ». Jean-Jacques Lasserre, le président du Conseil général (MoDem) a rappelé l’enjeu de cette élection : « Pau est en déclin. Il lui faut quelqu’un capable de la relever. Il faut faire passer tous ses sentiments (politiques) après l’ambition de la ville ». La partie sera difficile à gagner. François Bayrou ne s’y trompe pas : « la compétition se jouera dans les dernières minutes. » a-t-ildéclaré. Et le président du MoDem n’a pas choisi la facilité. Lundi, il a refusé la main tendue de l’UMP, qui a décidé de lâcher son candidat d’ouverture, Yves Urieta. Mais, hier soir, une lueur d’espoir a surgi : un récentsondage le donne, certes,perdant, mais il met clairement hors-jeu Yves Urieta.

« Ce n’est plus une élection triangulaire, mais un duel »

« Nous allons gagner cette élection. Depuis des mois, nous étions embourbés dans un marécage, un triangle des Bermudes. Mais, ce soir, tout a changé. Il apparaît enfin que ce n’est plus une élection triangulaire, mais un duel. » Bien qu’une de fois plus donné battu, François Bayrou s’est montré confiant. « Au premier abord, le sondage peut apparaître inquiétant pour les militants. Mais, au contraire, c’est formidable, car il dit qu’il n’y a plus que deux postulants à la mairie de Pau. Les Palois n’ont plus à choisir entre trois personnes. » Le président du MoDem a lancé un appel aux électeurs d’Yves Urieta. « Les 4 points (de différence avec Martine Lignières-Cassou) appartiennent entièrement à ceux qui avaient décidé de voter pour la troisième liste. Ils sont encore 22%. Il ne me manque que 4 points. » Conscient que ses attaques envers Nicolas Sarkozy ont pu heurter l’électorat de droite, il a tenu à justifier ses prises de positions. « Je veux parler à l’électorat d’Yves Urieta. Vous croyez que j’ignore les convictions profondes des militants de l’UMP ? Je sais que j’ai pu les heurter, lorsque je me suis exprimé sur les sujets nationaux. Je ne me suis pas exprimé avec un esprit partisan, mais parce j’estimais que des valeurs de la République étaient remises en question. » François Bayrou a mis les électeurs devant leurs responsabilités. « Désormais, il se pose une seule question aux Palois : quel maire, quelle équipe et quelle proposition politique voulez-vous pour Pau ?

« Avec Martine Lignières-Cassou, c’est un retour en arrière de 20 ans »

Vous avez le choix entre deux propositions politiques complètement différentes. D’un côté, Martine Lignières- Cassou, un appareil politique, version années 80. C’est très clair, la mairie sera verrouillée. Je rappelle qu’André Labarrère avait exclu ce poids des appareils depuis 1989. C’est donc un retour de 20 ans en arrière. » Si elle est élue, « Martine Lignières-Cassou a proposé la présidence d’une commission pour l’opposition. Ça veut dire tout pour elle et rien pour les autres. C’est une vision archaïque et nuisible pour Pau. » Lui, au contraire, propose une tout autre démarche politique. « Ce n’est pas le MoDem qui est en cause. C’est une démarche politique qui dit que désormais, il est crédible que des gens nés de part et d’autre de la ligne de démarcation dessinée par les partis politiques peuvent s’asseoir autour d’une table pour décider, ensemble, de l’avenir d’une ville. Ça s’est précurseur ! » s’exclame t-il. v« N’oubliez pas que Pau est la ville de l’homme qui a signé l’édit de Nantes (en 1589), l’édit de la tolérance.» a-t-il ajouté. Quant à ceux qui estiment qu’il ne sera pas un maire « à plein temps », François Bayrou a rappelé qu’il n’y aura qu’un seul « patron » et que la mairie sera « celle de l’intérêt général, pas des intérêts particuliers. » « Maintenant, je vous donne la ville, il vous suffit de choisir le destin qu’elle mérite » a-t-il conclu.

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles