Epidor agit pour le développement harmonieux


Depuis janvier, Epidor, établissement public interdépartemental assure la gestion du bassin de la Dordogne. Auparavant, c'est l'Etat qui assurait cette mission.

La rivière Dordogne, ici dans le BergeracoisClaude-Hélène Yvard | Aqui

La rivière Dordogne, ici dans le Bergeracois

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/05/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

Depuis le 1er janvier, Epidor, établissement public interdépartemental est devenu gestionnaire du domaine public fluvial du bassin de la Dordogne, qui était auparavant propriété de l’Etat. L’établissement doit veiller au développement harmonieux de ce domaine public qui représente 460 kilomètres de cours d’eau : la Dordogne à l’aval d’Argentat, la Vézère à l’aval de Montignac et l’Isle à l’aval de Périgueux. Epidor a de nombreuses missions : résoudre les problèmes de continuité écologique, veiller au bon état environnemental des rivières, agir pour la protection et restauration des milieux naturels.

Le domaine public fluvial du bassin de la Dordogne couvre trois régions, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône Alpes, 11 départements dont six sont traversés par la rivière Dordogne. Depuis le 1er janvier, il est la propriété d’Epidor, un établissement public. Créé en 1991, Epidor regroupe le Cantal, la Corrèze, le Lot, la Dordogne, la Gironde et depuis l’année dernière la Charente et la Région Nouvelle-Aquitaine. La mission principale d’Epidor est d’assurer une gestion durable de l’eau, des milieux aquatiques et des rivières. « Notre objectif est de maintenir un équilibre entre l’homme et les milieux naturels pour pouvoir disposer, dans la durée, de ressources en eau abondantes et de bonne qualité  pour l’eau potable, les besoins agricoles, les activités de loisirs, comme la baignade, la pêche, le canoë, tout en faisant en sorte que les rivières demeurent vivantes, résume Roland Thieleke, le directeur. 

De nombreuses missions

Ce changement de gestionnaire doit permettre d’avoir une vision hydrologique plus globale et ainsi agir plus efficacement, a précisé Frédéric Périssat, préfet de la Dordogne. Les collectivités réunies au sein d’Epidor poursuivent un but commun favoriser un développement harmonieux du bassin de la Dordogne. Parmi les nombreuses actions entreprises, Epidor travaille avec des industriels pour réduire  les pertubations provoquées par les grands barrages hydroélectriques sur le débit des rivières, la migration des poissons.

Sur la question de la ressource en eau, Epidor, vient de lancer sous l’impulsion de l’Etat, en lien avec les chambres d’agriculture, un projet territorial de gestion de l’eau sur le bassin de l’Isle. Le but de ce projet est de tirer le meilleur parti de la ressource en eau disponible et mobilisable sur ce bassin et d’aider les exploitations agricoles à garantir l’avenir dans un contexte de profonds changements climatiques. 

L’établissement public gère aussi l’occupation du domaine public fluvial par différents usagers qui tirent profit des cours d’eau : les agriculteurs pour leurs besoins d’irrigation, les loueurs de canoë Kayaks, les propriétaires de bâteaux touristiques, les collectivités ou fédérations de pêche. Il est à souligner que l’Etat conserve ses missions régaliennes par le biais de la police de l’eau ou en assurant la gestion des secteurs consacrés à la production hydroélectrique. 
Epidor veille aussi au bon état environnemental de ces rivières qui jouent un rôle majeur dans le développement économique et touristique du bassin de la Dordogne  et qui sont un réservoir de biodiversité important au niveau mondial.

Le programme Life de la restauration de la rivière Dordogne

 En septembre 2020, la candidature portée par Epidor pour un projet Life rivière Dordogne de 8,8 millions d’euros a été retenue par l’Europe, parmi plus de 600 candidatures. Ce programme permettra de lancer plus de 30 chantiers de restauration sur la rivière Dordogne entre Argentat-sur-Dordogne ( Corrèze) et Castillon-la-Bataille (Gironde), soit 280 kilomètres d’ici 2026 : réouverture de bras morts, suppression d’enrochements, restauration de frayères. Ce budget est financé par l’Europe (5,30 M€), l’Agence de l’eau Adour-Garonne (2,30 M€) et les porteurs de projets associés (1,2 M€). Quelques exemples, en Périgord, plusieurs restaurations  de frayères sont programmées (Mouleydier, Prigonrieux), ainsi que des restaurations d’anciennes gravières (Veyrignac, Saint-Chamassy). Un premier chantier de restauration est en cours sur le bras de Carretiers, sur la commune de Saint-Avit-Saint-Nazaire en Gironde. 

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Charente
À lire ! NATURE > Nos derniers articles