« Le plan global des déplacements de l’agglomération périgourdine, adopté en novembre 2016, c’est tout un ensemble de mesures qui concourt à une stratégie globale de limiter le nombre de voitures en centre ville de Périgueux, rappelle Jean-François Larenaudie, maire de Sanilhac et vice président du Grand Périgueux en charge des déplacements. Il liste ce qui a été réalisé et en cours de réalisation : réalisation de huit parkings relais aux entrées de villes avec des aires de covoiturage, rédéfinition du réseau bus, le plan vélo, le bus à haut niveau de service qui a franchi une nouvelle étape le mois dernier . « La colonne vertébrale du dispositif c’est la future navette ferroviaire, qui traversera l’agglomération d’Est en Ouest, » précise Jean François Larenaudie
TER, Bus, vélo, piéton en interconnexion.
La navette ferroviaire entre Niversac à l’est et Mussidan à l’Ouest devrait être mise en service dans le courant de 2022. Mais elle fonctionnera toutes les demi heures en heure pointe, puis toutes les heures en heure creuse. L’agglomération est déjà en cours de discussion avec la SNCF et la Région sur les nouveaux horaires des trains express régionaux de l’hiver 2021 pour favoriser les mises en correspondance avec la métropole bordelaise et Limoges, notamment. Mais on connait désormais les points d’arrêts sur le territoire de l’agglomération : Razac- sur-l’Isle, Marsac-sur-l’Isle piscine, Périgueux au niveau du Pôle d’échanges multi-modal, Boulazac au niveau de la Sobéval et Niversac.
Cette année, plusieurs chantiers devraient concerner les haltes ferroviaires : A Razac-sur-l’Isle, aménagement du parvis dès le début 2020 pour un coût de 200 000 € pour le Grand Périgueux, à Boulazac Isle Manoire, début des travaux de la halte ferroviaire dès ce mois de janvier avec mise en service en décembre, pour un coût total de 5 millions dont la moitié à la charge de l’intercommunalité, l’autre moitié est financée par la Région. A Marsac-sur l’Isle, il s’agit de créer une nouvelle gare dont la livraison est attendue pour 2021. La dernière halte mise en service sera celle de Niversac début 2022.
Le Pôle d’échanges multi-modal, au niveau de la gare de Périgueux, en service depuis le mois d’avril, constitue un point de convergence avec tous les moyens de transports :les trains régionaux, le bus avec six lignes qui le desservent, le vélo avec un parkings sécurisé, la marche à pied qui permet de rejoindre le centre ville de Périgueux en dix minutes. Tous les bus sont en lien avec les arrivées des trains régionaux. « A partir du deuxième semestre 2020, nous attaquerons la construction de la nouvelle passerelle ferroviaire, qui reliera le parvis de la gare au PEM. L’accessibilité totale des quais en TER est prévue en 2021, précise Jean-François Larenaudie. Le coût du chantier est de 3,5 millions pour la passerelle, et 2,3 millions d’euros pour le parvis hors foncier. Le Grand Périgueux prend en charge 22 % du coût de l’opération. L’Etat apporte 28 % du financement, l’Europe, 27 %, La Région Nouvelle Aquitaine, 15 % et le conseil départemental 8 %.
Le Bus à haut niveau de service fin 2020 ?
Concernant le bus à haut niveau de service, qui consiste à un aménagement de 10 kilomètres entre Coulounieix-Chamiers et Boulazac, trois tronçons sur quatre ont été réalisés. Le quatrième sur Coulounieix Chamiers entre le giratoire de Mériller et les rond point des Pyramides a été inauguré en décembre. le troisième concerne Périgueux, entre le pont des fainéants, la rue Wilson et la place Francheville. La municipalité a demandé le report. « Sur Périgueux, il y a de grosses discussions et des points de désaccord sur le tracé du BHNS. Sincèrement on ne sait pas ce qui va se passer avec l’échéance des municipales. Le secteur devant le Monoprix c’est le vrai flou, je ne pense pas que la rue Wilson sera remise en cause. Les décisions seront prises avec l’équipe qui sera en place après le mois de mars, indique le vice-président de l’agglomération regrettant le retard pris. « Les marchés étaient tous notifiés et le calendrier était tenu pour une mise en service initiale en novembre 2019, on sera sur fin 2020, observe Joannes Bouillaguet, en charge des mobilités. Le budget du BHNS atteint 10 millions d’euros. Aujourd’hui, aux heures de débauche et d’embauche, on se trouve au coeur de l’agglomération avec trois points de blocages importants : les boulevards, le Toulon, la route d’Angoulême.
Sans oublier le vélo
L’agglomération périgourdine s’est également dotée d’un schéma cyclable adopté en juin 2018. La première traduction concrète a été le lancement à l’été dernier d’un service de location de vélos. « Il y a eu un vrai engouement. On sera à 300 vélos à la fin janvier dont une grande majorité à assistance électrique. On renouvelle l’aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique chez nos vélocistes locaux partenaires. il y aura d’ici la fin du premier trimestre 100 chèques de 250 euros, soit 100 nouveaux bénéficiaires. 130 personnes ont pu déjà en bénéficier, précise Joannes Bouillaguet. Le Grand Périgueux a aussi lancé un appel à projet sur 2019 – 2020 aux communes pour la réalisation d’aménagements cyclables. On observe un réel enthousiasme car quinze communes ont déjà répondu. Cela représente déjà un investissement d’1,2 million d’euros sur la thématique cyclable dont la moitié sera prise en charge par l’intercommunalité sur les deux ans. Parmi ces communes, il y a des communes de la petite ceinture, Marsac, Boulazac, Chamiers mais aussi Agonac, Fouleix, Sorges. Ce programme représente 12 kilomètres d’aménagements cyclables, par forcément en site propre. L’objectif est de parvenir à 110 kilomètres d’aménagements dans le Schéma cyclable, hors véloroute voie verte.