Sans Emmanuelli, des législatives très ouvertes dans les Landes


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Sans Emmanuelli, des législatives très ouvertes dans les Landes

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2017 PAR Julie Ducourau

Tout est ouvert, tout est possible. Voilà ce qui s’entend dans les camps des principaux candidats aux législatives. Ici, Emmanuel Macron est arrivé en tête au premier tour de la présidentielle (24,6%), devant Jean-Luc Mélenchon (20,1), Marine Le Pen (18,1) et François Fillon 17,1), loin devant Benoît Hamon au compteur bloqué à 8,7%. Renaud Lagrave qui défendra les couleurs du PS dans la 1ère circonscription pense pourtant que « le vote utile pour éviter un second tour Le Pen-Fillon a beaucoup joué : est-ce qu’aujourd’hui ce sera la même chose aux législatives, la réponse est non », veut-il croire, mettant en avant l’importance d’avoir à l’Assemblée « des députés d’une gauche constructive qui parle de l’intérêt général ».
Divisions à gaucheDans les rangs des Républicains, Sylviane Pacot (2e circonscription) appelle les électeurs de droite un peu perdus après l’épisode Fillon à « ne pas se faire prendre par l’effet médiatique autour d’Emmanuel Macron : il faut rester raisonnable, se détacher de la présidentielle pour reprendre le fil des idées et des programmes ».
Mais chez les « Marcheurs », après une belle confusion aux investitures, on pense avoir marqué des points décisifs auprès des électeurs avec la constitution du gouvernement allant de Nicolas Hulot à Bruno Le Maire, pariant sur l’envie de renouvellement et de diversité pour qu’il puisse gouverner à l’issue des élections.
Ici, le FN qui a obtenu ses meilleurs scores landais à la présidentielle, espère pouvoir jouer les trouble-fêtes en se maintenant partout au second tour. « On est le seul parti d’opposition », clame Christophe Bardin, ex-conseiller municipal de Dax investi dans la 1e circo de Mont-de-Marsan qui dénonce la « volonté de salir » depuis qu’il est poursuivi en justice pour une fraude fiscale qu’il nie.
Du côté de la gauche, c’est une fois de plus la division. « Les deux candidats de gauche à la présidentielle (Hamon et Mélenchon, ndlr) sont devenus 4 aux législatives et le 18 juin, tout le monde pleurera sans aucun élu à l’Assemblée », craint Alain Baché, responsable au PCF landais. En effet, en plus du candidat PS sur chaque circonscription, il y aura un candidat PCF, un de la France insoumise (qui se renvoient la balle de la responsabilité) et un écologiste d’EELV.
Ces derniers, malgré la satisfaction de voir arriver Hulot au ministère, dénoncent un « casting gouvernemental extrêmement incohérent avec un Premier ministre de droite d’Areva ». « Il faut donc se battre pour défendre notre programme, celui de la plateforme Jadot-Hamon », soutient Marie-Claire Dupouy, porte parole EELV.

Tous les candidats ici

1ère circonscription (Mont-de-Marsan et Nord Landes)Geneviève Darrieussecq, la maire MoDem de Mont-de-Marsan s’est décidée à franchir le pas vers l’Assemblée nationale pour « renouveler le milieu politique landais complètement verrouillé par le Parti socialiste frondeur depuis 30 ans ». « Elle a toujours été candidate de la droite », raille Renaud Lagrave, un poids lourd du PS landais qui aimerait prendre la suite d’Alain Vidalies : « si je ne croyais pas que c’était gagnable, j’irai planter des tomates ». Marie-François Nadau, chef de file des Républicains landais, y va également pour gagner. Céline Piot la candidate Landes Insoumises, y croit aussi : « entre R. Lagrave cumulard jamais frondeur, G. Darrieussecq qui ne doit ses victoires à Mont-de-Marsan qu’aux alliances avec la droite, et donc une candidate de droite, tout est jouable ».
Parmi les 13 candidats, PCF : Thierry Le Bris. FN : Christophe Bardin. DLR: Claude Molle. EELV : Fanette Billard. LO : Danièle Hubert

2e circonscription (Dax et Côte sud)Christine Basly-Lapègue aura fort à faire pour succéder à Jean-Pierre Dufau. La candidate PS, adjointe à la mairie de Dax, a face à elle Lionel Causse, le maire de Saint-Martin-de-Seignanx parmi les premiers à avoir rejoint En Marche, lui qui a quitté le PS il y a deux ans. Pour la droite, Sylviane Pacot croit en ses chances, la sociologie des habitants de la côte ayant pas mal changé. Et puis si « même Macron reconnaît que les gens de droite sont plus compétents aux finances », autant voter vraiment à droite, poursuit la candidate qui avait soutenu à la primaire un certain… Bruno Le Maire, désormais ministre de l’Economie.
A l’autre bout, le maire PCF de Tarnos et conseiller départemental, Jean-Marc Lespade joue aussi sa carte : « un mauvais coup pour la France Insoumise » qui présente de son côté Caroline Dacharry contre ce « professionnel de la politique »…
Parmi les 11 candidats, FN : Francis Garcia. DLR: Jean-Pierre Pourrut. EELV : Marie-Ange Delavenne. LO : Pascal Castéra

3e circonscription (Chalosse, Tartas, Peyrehorade, Aire-sur-Adour)C’est la circonscription a priori en or pour un candidat socialiste, celle qu’Henri Emmanuelli a conquis en 1978 et où il fut réélu dès le premier tour en 2012. A Mugron, au premier tour de la présidentielle, Benoît Hamon y a atteint presque 20% mais en restant derrière Macron et Mélenchon. A Laurède, le village de l’ex-président de l’Assemblée nationale, c’est Mélenchon qui est arrivé en tête (quasi 23%), damant le pion à Hamon (20,2%). A Aire en revanche, Hamon ne fait que 7%, loin derrière Macron (27) ou Fillon (19)…
En Marche a décidé d’investir ici Jean-Pierre Steiner, un ex-chef dans la police financière quasi-inconnu au lieu de la MoDem Pascale Requenna, faisant dire à certains que c’est une façon de favoriser Boris Vallaud, le candidat PS « Macrompatible ». « Pas du tout! C’est la preuve de la diversité de nos candidats, répond Caroline Gronvold, référente EM dans les Landes, notre objectif est de faire campagne et de gagner partout ». Le but est le même pour les Insoumis avec Philippe Dubourg, maire du village de Carcarès-Sainte-Croix qui, fort des scores de Mélenchon, entrevoit une victoire possible entre « un Macroniste que personne ne connaît et Boris Vallaud coopté par un PS qui n’a plus son ancrage, et qui vient de la technocratie via la même promo Senghor de l’ENA que Macron ». Mais l’éparpillement des voix guette avec la communiste Michèle Berthou. Une circonscription qui reste malgré tout difficile pour la droite qui y présente Claire Duprat.
Parmi les 13 candidats, FN : Océane Ravix. DLR: Nicole de Letter. Résistons (Jean Lassalle): Christelle Lassort. CPNT/France en mouvement : Yann Brogniart. EELV : Richard Bidegaray. LO : Nicolas Vion

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