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PUBLIÉ LE 14/12/2015 PAR Julie DucourauA l’image de la ville de Sanguinet, qui avait placé le FN en tête à 32,6% au premier tour avant de finir troisième au second (29,79%), le Front national a légèrement régressé depuis dimanche dernier dans les Landes. « Une petit baisse », a reconnu sa tête de liste landaise et nouvel élu Christian Houdet, mais « il faut retenir qu’on a triplé ici notre score depuis 2010, et que les socialistes ne sont plus majoritaires dans les Landes »…
« On a réussi collectivement »Dans cet entre-deux-tours, nous avions trois objectifs, a réagi de son côté Renaud Lagrave, chef de file du PS dans les Landes : « amplifier la participation (58,86% au 2e tour, soit 7 points de mieux, ndlr), rassembler toute la gauche et faire baisser le FN en-dessous de 20%, on a réussi collectivement ».
Si Alain Rousset avec 47,78% perd ici 10 points par rapport au deuxième tour en 2010, l’élu régional préfère voir les 15 points d’écart avec la droite « au moment où on nous disait que la génération Virginie Calmels allait tout chambouler et déboulonner les socialistes pour une fin de règne comme disait Alain Juppé ». Ici, l’adjointe au maire de Bordeaux n’obtient en effet que 32,6% quand en 2010, Xavier Darcos (UMP) et Jean Lassalle (MoDem) recueillaient à eux deux 42% des voix. A Mont-de-Marsan tenue par la centriste Geneviève Darrieussecq, le PS atteint 46,9% des voix, largement devant la droite à 35,42%. Dans plus d’une dizaine de cantons, il dépasse les 50% comme en Pays morcenais ou en Haute Lande Armagnac et Côte d’Argent.
Triplement du score frontiste en 5ansLa stratégie du rassemblement de la droite et du centre a-t-elle été un échec? «Pas du tout, pense Pascale Requenna (MoDem), tête de liste pour les Landes, les victoires passeront par le rassemblement ». Pour l’élue, « il va maintenant falloir faire preuve d’honnêteté de tous les bords, gauche et droite, car ceux qui votent FN sont des concitoyens en souffrance et il faut s’adresser à eux ».
Ce triplement du score frontiste dans le département en cinq ans « nous oblige à tirer des conclusions, selon Renaud Lagrave : on va profiter de l’année qui vient sans élection pour retourner voir ces électeurs chez eux pour discuter concrètement, on va sans doute se faire engueuler dans ces porte-à-porte mais il faut qu’on écoute et qu’on comprenne. Les gens pensent qu’on les a abandonnés, il faut qu’on réponde à ça ».
