Congrès de la CR : « L’agriculture est un secteur porteur pour l’économie de demain »


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Congrès de la CR : « L'agriculture est un secteur porteur pour l'économie de demain »

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Publication PUBLIÉ LE 04/12/2014 PAR Sybille Rousseau

« Nous sommes un exemple à suivre, mais si vous nous suivez préparez-vous aux combats et aux tribunaux, car plutôt crever que de baisser les yeux ! » C’est à la suite d’un discours musclé, notamment de Serge Bousquet-Cassagne, le président de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne, que l’économiste Philippe Dessertine servit un exposé chargé d’optimisme mais, pour lui, « simplement réaliste car s’appuyant sur des chiffres ».
Ainsi, il a démontré que l’agriculture était l’une des quatre flèches fondamentales de l’économie de demain. « L’objectif premier pour l’agriculture d’aujourd’hui est de nourrir plus de 7 milliards de personnes dans le monde. Pour la science c’est tout à fait possible et même largement ! » Pendant près d’une heure, cet économiste professeur à l’université Paris 1 – Sorbonne a démontré à coup de chiffres et d’arguments qu’ « il ne faut pas avoir peur en l’avenir ! » Un seul mot d’ordre : l’investissement Mais, pour y arriver, il est indispensable d’investir. « L’agriculture doit basculer dans la révolution des hautes technologies, explique-t-il. Elle a besoin de capitaux, d’investissements massifs. Hors, aujourd’hui, la France est le seul pays européen où les épargnants n’investissent pas dans l’agriculture, alors qu’on n’a jamais eu autant de liquidité dans le monde ! » déplore-t-il. Pourquoi tant de frilosité à investir dans ce secteur ? Philippe Dessertine a une petite idée sur la question… Le Salon de l’agriculture entache l’image de l’agriculture d’aujourd’hui « Il y a 30 ans, et même 20 ans de cela, l’agriculture française était la première d’Europe. Aujourd’hui, elle n’est même plus dans le peloton de tête. » Pour lui, la cause viendrait du terrible décalage qui existe entre la France, sa population et le monde agricole. Ce décalage est notamment du au Salon International de l’Agriculture (SIA) qui véhicule une image erronée de l’agriculture d’aujourd’hui. « Durant une semaine, des milliers de petits citadins s’affairent porte de Versailles à Paris pour découvrir l’agriculture d’autrefois. Alors que tous les secteurs d’activité se modernisent, nous ne le voulons toujours pas pour l’agriculture. Hors, le SIA devrait être un haut lieu des nouvelles technologies ! », raclement de gorge dans l’assemblée…« Risquez pour y arriver ! » Par son allocution, Philippe Dessertine a souhaité redonner du baume au cœur aux agriculteurs présents dans la salle, mais aussi bousculer les habitudes. « Certes je ne suis pas naïf, je connais les difficultés économiques des exploitations agricoles, mais il faut garder confiance ». Et d’assurer, « les solutions ne viendront pas d’en haut, mais du terrain. Prenons exemple sur la France de 1913. A cette époque, notre pays était le centre du monde. Les investissements fleurissaient. Les grandes entreprises françaises datent de cette période. Donc ne soyons pas vieux, prenons des risques ! » a-t-il conclu devant une assemblée pas toute jeune…

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