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PUBLIÉ LE 19/07/2016 PAR Sybille Rousseau2681 ventes. 7746 ha mis sur le marché. 263 millions d’euros de vente. Tels sont les chiffres clés du marché foncier rural en Lot-et-Garonne en 2015 établis par la SAFER, la société d’aménagement foncier et d’établissement rural Aquitaine Atlantique.
Tentons de détailler à présent ces données afin de bien percevoir l’évolution de ce marché. Tout d’abord, en ce qui concerne les ventes. Elles atteignent le chiffre de 2681. Ces terres agricoles ne sont pas forcément rachetées par un public d’agriculteurs. En effet, les acquisitions des non agriculteurs (particuliers, sociétés et collectivités) ont progressé de 30% en surfaces, ce qui conduit à l’artificialisation de ces terres agricoles. L’artificialisation détruit les milieux naturels et les espaces agricoles pour construire des routes, des habitations ou des zones d’activité. D’ailleurs, d’ici 2040, la population lot-et-garonnaise devrait augmenter de 42000 habitants ce qui intensifiera ce phénomène (+15000 ha artificialisés). Du côté des agriculteurs (SAFER comprise), leur acquisition de foncier diminue en surface (-16%) même s’ils restent tout de même majoritaires en représentant 51% des acquéreurs. 7746 ha vendus pour 263 millions d’€ Attardons-nous à présent sur les surfaces vendues. Elles sont au nombre de 7746 ha (contre 7600 en 2014). Ces surfaces sont de différentes natures. 74% d’entre elles étaient des terres, prés, vignes et vergers ; 22% des bois, taillis, futaies et peupleraies et 4% des sols, jardins, carrières et eaux. Elles ont pour destinée le marché de l’espace en vue de son artificialisation, le marché résidentiel non agricole, le marché des espaces de loisirs et non productifs, le marché forestier, le marché agricole bien sur ou autre (échange, euro symbolique…). A noter que « la très grande majorité des surfaces revendues par la SAFER en 2015 a été consacrée au développement de l’agriculture ». Regardons, enfin, de plus près le montant de ces ventes. En 2015, les ventes de terrains agricoles ont atteint la somme de 263 millions d’euros soit une hausse de 41% par rapport à 2014 qui enregistrait 186 millions d’€ de vente. Pourquoi une si forte augmentation ? D’après la SAFER, les actes notariés ne sont pas innocents. En effet, cette progression est liée pour beaucoup aux nouvelles obligations faites aux notaires en matière de notification des ventes. Elles impactent particulièrement les marchés fonciers non agricoles qui gagnent ainsi 71 millions d’€, soit une hausse de 62% par rapport à 2014. »
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