Communiqué: « Cessons de prendre nos produits viticoles en otage »


Gilles Savary

Point de vue : Gilles Savary - Ne pas enterrer le rapport Gallois

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Publication PUBLIÉ LE 30/03/2015 PAR Gilles Savary - Député de la Gironde

 « Il faut rappeler que le projet de loi déposé par le Gouvernement a pris soin de ne pas rouvrir la boîte de la loi Evin, ni dans un sens, ni dans l’autre. Cependant, en l’état actuel de la procédure législative, après passage en Commission, les Députés des Régions viticoles s’apprêtent :

 – A défendre un amendement du Député socialiste Denys Robiliard, adopté de justesse en Commission par 14 voix pour et 12 contre, qui vise à sécuriser juridiquement les publicités sur le vin, écrites ou électroniques, en distinguant plus strictement ce qui est du domaine de la publicité et ce qui est du domaine de la promotion commerciale.
  – A l’inverse, les Députés ont décidé de se mobiliser pour faire obstacle à un amendement du rapporteur Olivier Véran, député de l’Isère, qui délèguerait au Gouvernement, s’il était adopté, la liberté de décider sans contrôle parlementaire, des mentions obligatoires à apposer sur les étiquettes et sur les supports promotionnels ou informatifs des produits alcoolisés.

Les Députés des Régions viticoles considèrent que la France doit cesser de prendre nos produits viticoles en otage des dégâts sanitaires de boissons fortement alcoolisées, souvent importées, dont les excès, notamment chez les jeunes, doivent en effet être prévenus et dissuadés. Ils observent que ce secteur agricole « patrimonial » qui marque de son empreinte la culture et les paysages de notre pays depuis la romanité, est le second poste excédentaire de notre balance commerciale et qu’il emploie plus de 500 000 emplois directs et indirects dans notre pays.

Alors qu’aucune étude épidémiologique n’est en mesure d’établir une causalité incontestable entre une consommation de vins de qualité et de prix élevés, en déclin continu dans notre pays, et les développement les plus récents de l’accidentologie et des maladies les plus morbides, s’en prendre au vin procède d’un amalgame et d’un acharnement injustifiés, autant que masochiste. »

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