Collectivité territoriale Pays Basque : Batera maintient la pression


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Collectivité territoriale Pays Basque : Batera maintient la pression

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/11/2013 PAR La rédaction

Un nouveau rassemblement est organisé  le samedi 30 novembre, à Mauléon,  à l’initiative de la plateforme citoyenne Batera (1).  Celle-ci milite également pour la co-officialisation de la langue basque, la reconnaissance d’une chambre d’agriculture spécifique et la création d’une université de plein exercice.

DésaccordLe ton est ferme des deux côtés. Alors que le dispositif des « Pays » est voué à disparaitre, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, s’est fermement opposé voici quelques mois à l’idée d’une collectivité territoriale basque. Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation a pour sa part indiqué  qu’il « n’y aura pas de collectivité à statut particulier pour le Pays Basque ». Un contrat territorial est plutôt envisagé par les pouvoirs publics  dans le cadre des nouveaux contrats de plan Etat-Région qui seront déclenchés pour la période allant de 2014 à 2020. Un argument que reprend Georges Labazée, le président socialiste du Conseil général.

Pour Martine Bisauta, membre de Batera et adjointe au maire de Bayonne,  cette perspective ne tient toutefois pas la route . « L’organisation territoriale que l’on connait est dépassée car on  s’adresse à une forme associative (Conseil des élus, Conseil de développement), et que les Pays n’existeront plus à l’avenir. La capacité de contractualiser avec l’Etat va donc fortement s’amoindrir. Sur une structure juridique aussi faible, on ne peut pas envisager de pérennité. Nous devons également disposer des moyens d’avoir une gestion et un suivi plus directs. Or, nous ne sommes pas armés pour cela. Il faut faire évoluer le dispositif. Soit sous la forme que l’on demande, soit sous une forme que proposerait le gouvernement. Mais, de ce côté-là, il n’y a rien. C’est cela qui provoque notre colère : le manque de dialogue et d’écoute.»

« A tout refuser, on prend des risques »En juin, un amendement a été présenté par la sénatrice PS Frédérique Espagnac. Celle-ci a proposé la création d’un Pôle métropolitain pour le Pays Basque. Cette manière inopinée de couper la poire en deux a suscité bien des remous au sein des partisans de la Collectivité territoriale, d’autant plus attachés à leur revendication de départ que celle-ci s’inscrit, rappellent-ils,  dans une parfaite légalité. « Pourquoi ce qui existe en Corse ou à Lyon ne pourrait-il pas être créé au Pays Basque ? »

« Nous nous situons dans le cadre de l’article 72 de la Constitution » insiste Martine Bisauta, avant de placer le débat dans un contexte plus général. « Pendant des années, on nous a dit que rien n’évoluerait tant que la violence persisterait au Pays Basque. Fort heureusement, les choses se sont arrangées sur ce point. Et pourtant… »

«  Notre territoire peut capitaliser une dynamique importante. Les représentants de la chambre de commerce et d’industrie, qui ne sont ni des rêveurs ni des idéologues, l’ont bien compris, par exemple. Nous sommes victimes d’une méconnaissance de notre territoire. Nous avons travaillé le dossier, mené un travail important. L’attitude du gouvernement est une mauvaise leçon et un mauvais signal donné au Pays Basque. Car, à tout refuser, on prend des risques. »

(1)  www.batera.info

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