Candidatures de la Nupes: le PS trébuche en Charente


Boris Vallaud dans les Landes, Gérald Dahan en Charente Maritime ou Jen-Yves Lalanne en Pyrénées-Atlantiques. Les candidatures Nupes se précisent. Avec quelques points chauds.

Boris Vallaud, Gérald Dahan, Jean-Yves Lalanne font partie des élus investis par la NUPESParti socialiste, Camstis, Lalanne-Maza

Boris Vallaud, Gérald Dahan, Jean-Yves Lalanne font partie des élus investis par la NUPES

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 12/05/2022 PAR Cyrille Pitois

La première vague d’investitures du Parti socialiste au sein de la Nupes est publiée depuis quelques heures. On y retrouve six candidats pour différentes circonscriptions de Nouvelle-Aquitaine. En revanche le controversé Jérôme Lambert, sept mandats parlementaires au compteur et candidat à sa réélection dans le Nord Charente n’y figure pas. Tandis que dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, les écologistes se réservent encore le droit d’y aller, mettant en cause la légitimité d’une candidature PS, selon eux négociée loin du terrain. Du côté de La France insoumise, la liste des investitures avance à marche forcée.

MISE A JOUR. Les soubresauts de la Nouvelle union populaire écologique et sociale ou Nupes, font plus ou moins vibrer dans les circonscriptions. Si l’idée de l’union comme stratégie pour obtenir la majorité est acquise dans les têtes, le cœur reprend vite le dessus dans les départements.

Ainsi en Charente, Jérôme Lambert, député sortant MDC de la 3 e circonscription et candidat à un huitième mandat ne figure pas sur la liste des investitures PS. Il y comptait bien pourtant, au titre de la reconduction naturelle des sortants. Mais le secrétaire général du PS, Olivier Faure a confirmé mercredi soir à nos confrères de Têtu le retrait de cette investiture, après quelques heures de flou. Les Insoumis et les écologistes de Charente, avaient relevé un peu plus tôt que cette candidature leur posait problème. Ils reprochent au député différentes prises de position comme son vote d’opposition au mariage pour tous, son abstention lors du vote de la loi pour la transparence de la vie publique, des relations un peu trop soutenues avec l’Azerbaïdjan lors de son invasion de l’Arménie, des réponses positives aux invitations de Bachar al-Assad en Syrie ou des voyages en Russie et en Crimée annexée.

Son investiture fait naître « un doute raisonnable » selon le communiqué de cinq responsables de La France Insoumise et d’EELV en Charente. Le 9 mai, Têtu a publié une tribune signée de 600 élus et militants pour s’opposer à cette investiture. Le PS a finalement tranché et doit maintenant trouver un ou une autre candidate pour cette circonscription qui lui est réservée selon l’accord national.

Pour autant Jérôme Lambert ne renonce pas à faire campagne comme divers gauche. « Ce sont les citoyens qui diront s’ils souhaitent me conserver comme un point solide dans ce monde de chaos ou pas, » déclare-t-il à notre confrère Sud-Ouest. Il repousse toutes les accusations portées contre lui. « Que le PS prête oreille à ce genre de choses alors qu’ils me connaissent depuis 30 ans, c’est aberrant, » confie-t-il ce jeudi au quotidien Le Monde. « J’avais dit que je serai candidat avec ou sans la coalition. » 

En Gironde, Alain David, 72 ans, ancien maire de Cenon, qui avait arraché d’un cheveu la quatrième circonscription à la majorité présidentielle en 2017, avait annoncé sa volonté de repartir dès le mois de décembre dernier. Il figure effectivement sur la liste des investitures négociée avec la NUPES     

Toujours en Gironde, Vanessa Fergeau-Renaux, PS, 39 ans, maire-adjointe à la culture de Mérignac et cheffe d’entreprise, gagne  aussi son ticket pour mener campagne sous les couleurs de la Nupes dans la sixième circonscription. Elle était investie par les adhérents locaux du PS depuis fin mars.  

 

Dans les Landes, l’un des trois élus PS non-sortants de 2017

Dans les Landes, Boris Vallaud, le sortant de la 3e circonscription, celle d’Henri Emmanuelli, est ancien collaborateur de François Hollande et d’Arnaud Montebourg. Il est l’un des trois députés socialistes non-sortants élu en 2017. Une victoire qui lui donnait un atout majeur pour l’investiture par la Nupes. Il est aussi conseiller départemental des Landes depuis 2021 pour le canton d’Adour-Armagnac. Et encore porte-parole du Parti socialiste depuis 2018. Son épouse est Najat Vallaud-Belkacem.  

En Charente-Maritime, Margarita Sola, militante locale historique du PS, élue pendant quatre mandats de la ville de Saintes, est aujourd’hui conseillère régionale et vice-présidente de la communauté d’agglomération du pays de Saintonge romane.  Une légitimité acquise sur le terrain qui a surement pesé sur son investiture.

Dans le Lot-et-Garonne, il faut regarder vers la 2e circonscription pour trouver l’investiture PS Nupes accordée à Christophe Courrègelongue, maire de Virazeil, encarté au PS depuis 2002. Il avait déjà obtenu depuis fin mars le soutien local du Parti de gauche.  Il est aussi depuis 7ans vice-président de la communauté d’agglomération Val de Garonne, en charge de l’agriculture.  Il va trouver sur sa route du Palais Bourbon, le sortant, Alexandre Freschi, maire de Castelnau-sur-Gupie, porté à l’Assemblée Nationale par la vague LREM de 2017.

 

Union sous tension en Pyrénées-Atlantiques

La situation est plus tendue pour la Nupes dans la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, celle du sortant Jean Lassalle, à cheval entre Béarn et Pays Basque. Inaki Echaniz, 28 ans, conseiller principal d’éducation à Oloron-Sainte-Marie est bien sur la liste des candidats investis par le PS dans le cadre de la Nupes. Sauf que l’écologiste local, Julien Brunel, militant historique sur le territoire, déclaré depuis plusieurs semaines, tarde à se retirer. S’il ne conteste pas l’idée d’une candidature d’union, il déplore en revanche un arbitrage effectué au plan national sans tenir compte selon lui, de la légitimité du terrain. Il attend que les militants locaux du collectif « Les Pieds sur Terre » qui l’avaient désigné depuis plusieurs semaines, donnent leur avis par un vote.

 

A noter que la première vague d’investitures compte 56 noms mais que le PS a obtenu 70 circonscriptions. Il peut encore y avoir des évolutions à venir.

 

La France Insoumise largement en ordre de bataille

Du côté de La France Insoumise, les investitures sont beaucoup plus avancées avec 324 candidats investis sur les 360 circonscriptions trustées par LFI dans toute la France.

En Nouvelle-Aquitaine, on retiendra le nom de l’humoriste Gérald Dahan dans la 3e circonscription de Charente-Maritime, son département de naissance. Il a déjà été candidat en 2017, dans la 10e circonscription des Hauts-de-Seine pour les Insoumis, sans être élu. Il avait du laisser la place à un certain Gabriel Attal devenu depuis porte-parole du gouvernement. En Charente-Maritime, il partage l’affiche avec Nordine Raymond dans la 2et Danielle Desselles dans la 4e.

En Charente, René Pilato est investi dans la 1ere, Chloé Chevalier dans la 2e. En Corrèze, Valérie Roussel est investie dans la 1ere.

En Creuse, Catherine Couturier est investie dans la seule circonscription. Pour la Dordogne, trois candidats LFI sont investis Nupes : Pascale Martin dans la 1ere, Michèle Roux dans le 2e, et Cyril Girardeau dans la 3e 

En Gironde, Loïc Prud’homme sera candidat dans la 3e, Olivier Maneiro dans la 5e, Jean-Renaud Ferran dans la 7e, Matthieu Caillaud dans la 11e, et Mathilde Feld dans la 12e.

Un seul candidat LFI dans les Landes, Guy de Barbeyrac dans la 1ere. Même profil dans le Lot-et-Garonne avec Xavier Czapla dans la 3e.

En Pyrénées-Atlantiques, Jean-Yves Lalanne est candidat dans la 1ere, Joëlle Losson dans la 3e, Sandra Pereira-Ostanel dans la 5e, et Tom Dubois-Robin dans la 6e.

En Deux-Sèvres, François Charron est candidat dans la 1ere et Juliette Woillez dans la 3e.

Pour la Vienne, ce sont Valérie Soumaille dans la 2e et Jason Valente dans la 3e qui sont investis par LFI.

Enfin en Haute-Vienne, Damien Maudet est candidat dans la 1ere et Manon Meunier dans la 3e.

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