Bio et conventionnel : la convergence en ligne de mire des Assises régionales de l’agriculture d’Aquitaine


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Bio et conventionnel : la convergence en ligne de mire des Assises régionales de l'agriculture d'Aquitaine

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/06/2010 PAR Solène MÉRIC

C’est désormais dit et re-dit, la grande famille de l’agriculture est une et indivisible. Ou ne devrait pas tarder à l’être. Jean-Pierre Raynaud, Vice-Président du Conseil régional en charge de l’agriculture et Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine l’affirment d’une même voie : « Il n’y a pas d’opposition entre les différents types d’agriculture, le Bio a toute sa place dans la stratégie régionale, qui doit être une stratégie de convergence ». Une convergence dont le point de rencontre se situe sur le terrain de l’agriculture durable. « Une orientation  inévitable », selon Alain Rousset.

En toile de fond, le revenu des agriculteurs
Pour les trois hommes, et au-delà du respect de l’environnement, l’enjeu d’une agriculture alternative est triple : une production alliant productivité et sécurité alimentaire, l’aménagement du territoire et enfin le développement économique, avec en toile de fond le revenu des agriculteurs. Pour Dominique Graciet qui, avec la Chambre d’agriculture régionale est actuellement en préparation d’un projet agricole pour les 10 ans à venir, l’agriculture Aquitaine devra suivre quatre axes principaux. Le premier sera d’adapter les filières au marché, « on ne va pas faire 100% de Bio ou 100% de label, si ce n’est pas la demande du marché ». Dans le même ordre d’idée, « les attentes sociétales devront être mieux intégrées dans les stratégies produits ». En effet, les consommateurs ont des attentes qui sont, selon lu,i bien souvent déjà incluses dans les cahiers des charges, mais pour autant elles ne sont pas assez visibles pour être identifiées. Un troisième axe concerne la gestion des ressources, notamment la gestion de l’eau : « En Aquitaine, terres des eaux, on devrait quand même pouvoir réussir à y arriver… ! ». Enfin, constatant que « le modèle strictement familial est révolu », il propose de permettre aux agriculteurs, notamment aux jeunes non issus du milieu, « de pouvoir s’associer facilement pour pouvoir accéder à l’installation. »

Agriculture Bio : « on va réussir puisqu’on le veut ! »
Mais, même si une certaine convergence se fait jour, le bio reste le bio, et, en Aquitaine comme ailleurs, ça lui réussit plutôt bien aux dires d’Elisabeth Mercier, Directrice de l’Agence BIO. L’année 2009 a en effet été marquée par une forte amplification des marchés, de même que par une extension de plus de 16% des surfaces agricoles bio, ce qui représente une augmentation de 21% en termes de nombre d’exploitants. La directrice de l’Agence BIO s’enthousiasme : « Si la progression de 2009 reste constante, 4,5% de la surface agricole nationale sera en Bio en 2012 ! ». L’Aquitaine, avec ces 2,5% de surfaces agricoles bio, reste légèrement au dessus de la moyenne nationale (2,46 %). Sur ces bases, Elisabeth Mercier est très optimiste : « on va réussir, puisqu’on le veut ! ». Cela dit, il ne faut pas aller plus vite que la musique, et elle rappelle que le développement du bio doit être « harmonieux, progressif et surtout visible et transparent pour le consommateur, pour coller au mieux à la demande sociale. »

Solène Méric

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