Après Las Vegas l’an dernier, comme en 1991, Biarritz a accueilli le 60e Congrès des maiîtres cuisiniers qui a été couronné lundi soir par un dîner de gala mitonné par Jean-Marie Gautier qui réunissait entre la fameuse rotonde et le Salon Napoléon III 405 convives dont le maire Michel Veunac. Auparavant, dans la matinée, les travaux de cette association prestigieuse tenait son assemblée générale sous la présidence de Christian Tetedoie et en présence du parrain de la promotion 2015, l’imitateur et comédien Laurent Gerra, originaire de Mezeriat dans l’Ain et fin gourmet reconnu dans toute la vallée du Rhône. Ces cent quatre vingt chefs cuisiniers sont des Français qui se sont en majorité installés à l’étranger et particulièrement aux Etats-Unis. En fin d’après-midi au casino en bordure de plage, quarante nouveaux maitres restaurateurs, avec leurs parrains venaient aggrandir la famille avec la « bénédiction » de Christian Tetedoie, en présence entre autre, de pairs comme Christian Etienne, Fred Berthod, Joseph Viola, Olivier Paget, Françis Robin et Joël Boilleau. Laurent Gerra, lui, enregistrait une émission dans sa Chambre au Palais.
Veste brodée de l’appellation Maître cuisinier et la médaille, ils défilent sur scène. Parmi eux, les locaux de l’étape, David Ibarboure, fils de Martin (« Briketenia » à Guethary) son cousin Xabi, le fils de Philippe (La Table des frères Ibarboure). Mais aussi Xabi Isabal, chef inspiré du restaurant « Coté bistrot », du fameux hôtel Ithurria d’Ainhoa. Impressionnant que cette colonie venue du monde entier, en majorité des Etats Unis, qui font le renom gastronomique du Made in France.
Un diner de prestige sous la Rotonde avec Laurent Gerra
Changement de décors en fin de soirée à la prestigieuse Rotonde de l’hôtel du Palais où le nouveau directeur (intérimaire) Jean-Louis Cousty accueillait le dîner de gala signé Jean-Marie Gautier, maitre étoilé du Guide Michelin, qui accueillit déjà en 1991, les maitres-restaurateurs pour leur congrès à Biarritz. Pour cette éditiion, il avait le renfort de vingt sept étudiants du lycée hôtelier. Il revenait à Laurent Gerra -ici au côté de Christian Tetedoie- d’ouvrir les appétit au centre de cette piste aux étoilés qui ne comptaient que des meilleurs ouvriers de France avant que ne soit présenté un opéra de foie gras aux airelles acompagné d’une petite brioche tiède.
Hasards de la vie pour certains, il s’agissait d’un pélérinage à Biarritz. Comme Philippe Bertineau, originaire du Poitou Charente, qui avait effectué un stage au Palais dans les années 85-86 avant de devenir après un long chemin, le chef de « Benoit » à New York, propriété d’un certain Alain Ducasse. Il se souvenait de ces années là d’une avant-première énorme du film « Police » que Gérard Depardieu et Sophie Marceau étaient venus présenter avec le réalisateur Maurice Pialat.
Deux autres larrons, Patrick Ponsati et Philippe Verpiand qui, eux sont passés par le Café de Paris de la place Bellevue ont décidé avec bonheur de partir pour les States. Un a mis le cap sur San Diego et l’autre à Houston au Texas. Biarritz était bien cette semaine la ville magique de leurs retrouvailles, comme elle fut celle de Napoléon III et d’eugénie de Montijo. Le médaillon de veau « grains de soie » au parfum de truffe et première asperge verte ont fini de les convaincre que la gastronomie française était bien la meilleure école de leur vie. « Maître cuisinier », était désormais brodé pour quarante d’entre eux, à Biarritz sur leur veste de cuisine. Et ils ne l’oublieront jamais