Bayonne, Anglet, Biarritz, villes où il ferait si bon vivre


Le classement envié des villes de France où il fait bon vivre, consacre une nouvelle fois la Côte basque. Derrière Angers (Maine-et-Loire), Bayonne, Biarritz et Anglet squattent les trois places suivantes... alors que les locaux peinent à s'y loger.

La Grande plage de BiarritzCyrille Pitois | Aqui

La Grande plage de Biarritz

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/02/2024 PAR Cyrille Pitois

Parmi les villes françaises de plus de 2000 habitants où la vie serait la plus douce, les trois villes du Pays basque réitèrent le hold-up, en s’offrant trois des quatre premières places, derrière Angers en Pays-de-la Loire. La Rochelle cinquième en 2023, rétrograde à la huitième place en 2024. Pau figure en quinzième place, Bordeaux à la 29e place, Limoges à la 34e place et Brive-la-Gaillarde à la 49e place.

Preuve, si il en était besoin, que la Nouvelle-Aquitaine n’est pas en reste côté douceur de vivre. Reste ce phénomène Pays basque qui mérite d’être décrypté, alors que la population locale manifeste contre les difficultés de logement et que les élus se heurtent à de considérables difficultés pour élaborer des plans de mobilité qui parviennent à réduire les embouteillages quotidiens pour accéder à l’agglomération.

Voici 10 raisons totalement subjectives pour comprendre ce qui définit ces trois villes accolées, si différentes et qui partagent pourtant cette fameuse douceur.

1. La surf attitude ; autant que les Landes, le Pays basque est connu pour la pratique du surf. Et même si s’offrir une petite session sur les rouleaux de l’Atlantique n’est pas à la portée de tous les débutants, ce sport a l’art et la manière de se faire remarquer par sa cool attitude et ses images magnifiques de sportifs bronzés qui composent avec une nature en furie. Du coup, ce sport a un impact depuis plusieurs années, sur la mode et le lifestyle, bien au-delà du Pays basque qui accueilli les premiers boards dans les années soixante.

2. Une urbanisation maîtrisée ; les villes côtières du Pays basque ont échappé peu ou prou à la folie du béton des années 60-80. La région n’était pas vraiment courue à l’époque où des attentats menaçaient encore ou les actions terroristes pouvaient survenir d’un côté ou de l’autre de la frontière. Les promoteurs de villages vacances ont préféré aller investir ailleurs.

3. Un tourisme old school ; dans la même logique il n’est pas rare de trouver encore aujourd’hui à proximité des plages de Biarritz et Anglet, des villas qui sont encore occupées (ou inoccupées pendant de longs mois) par de riches familles issues des grandes fortunes européennes ou russes. Des gens qui ont les moyens de préserver un patrimoine qualitatif.

5. La vie dehors ; certes il pleut presque autant (en quantité) au Pays basque qu’à Brest mais beaucoup moins souvent. Même en hiver, le moindre rayon de soleil est prétexte à un spot-terrasse avec selfie sur sur Instagram. Le short et les tongs ne sont jamais loin.

6. Les tapas de Saint-Sébastien à 30 minutes de voiture, les paysages de montagne à moins d’une heure, les pistes de ski à deux heures à peine, le Pays basque offre une foule de combos plus ou moins nature et très dépaysants.

7. Une agglo bien dotée; Les actifs qui ont fait leur vie ailleurs choisissent volontiers ces villes pour leur retraite. L’avènement du télétravail fait le reste. Les équipements culturels, d’éducation ou de santé n’ont guère à envier à ceux des grosses métropoles. C’est d’ailleurs une blague qu’on échange volontiers sur les promenades littorales entre La Barre et la Milady : « -Qu’est ce qu’on est bien ici ! -Oui mais ne le dites pas trop fort. Il y a assez de monde ! »

8. Le logement revers de la médaille; Pour les 7 raisons précédentes, les prix de l’immobilier s’envolent et les locaux ont du mal à se loger, les propriétaires trouvant une clientèle quasi inépuisable pour des locations de courte durée type Airbnb. Aucun week-end ni courtes vacances n’échappent au ballet des valises à roulettes. Le trafic automobile s’engorge non seulement pendant les mois d’été, mais aussi à longueur d’années aux heures d’embauches et de débauches, de nombreux salariés devant se résoudre à habiter parfois loin des trois villes de l’agglomération pour trouver un bien dans leur budget.

9. La rançon du succès ? Biarritz, Anglet et Bayonne ont des ambassadeurs aussi variés que Fredéric Beigbeder, Hélène Darroze, Didier Deschamps, Anne-Sophie Lapix, Joey Starr, Amélie Mauresmo et bien d’autres qui ne se privent pas de communiquer sur leurs belles heures passées au Pays basque. Sans oublier l’effet levier des fêtes de Bayonne ou passent chaque année plus d’un million de personnes dont beaucoup de touristes qui flashent sur ce mode de vie festif, gastronomique et convivial, parfois jusqu’à l’excès !

10. La réalité quotidienne des habitants est souvent plus « normale ». Mais les 200 critères du classement, permettent à ces trois villes de tirer assurément de très bonnes moyennes. Si elles constituent une unité territoriale d’agglomération, Bayonne, Anglet et Biarritz ont su garder chacune une ambiance spécifique et un délicieux charme provincial.

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