Avec toute la famille socialiste, Hollande rend hommage au « panache » d’Emmanuelli


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Avec toute la famille socialiste, Hollande rend hommage au « panache » d'Emmanuelli

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Publication PUBLIÉ LE 25/03/2017 PAR Julie Ducourau

La cérémonie religieuse achevée à l’église de la Madeleine de Mont-de-Marsan, c’est par des applaudissements nourris des plus de 2.000 personnes venues à l’hommage républicain que le cercueil où repose le patron des Landes a été accueilli à l’espace Mitterrand, recouvert du drapeau tricolore devant 287 roses rouges, une par député socialiste. La salle debout a alors tenu longuement le silence avant l’arrivée de François Hollande et de la famille de l’ex-président de l’Assemblée nationale, sous un enjoué Vino Griego par une cinquantaine de musiciens landais.
Au premier rang, le Premier ministre et une bonne partie du gouvernement, de Stéphane Le Foll à Matthias Fekl et Alain Vidalies. Parmi les nombreux parlementaires on remarquait François Cartron sénatrice de la Gironde, Michèle Delaunay et Gilles Savary, députés de la Gironde; David Habib et Martine Lignières-Cassou députés des Pyrénées-Atlantiques; le président du conseil régional Alain Rousset, le président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques Jean-Jacques Lasserre. Juste derrière de nombreuses personnalités, comme Gilbert Mitterrand ou Cécile Duflot qui partageait l’amour des Landes avec Emmanuelli, Vincent Feltesse conseiller régional et élu bordelais.
Un homme « fait d’acier trempé et de larmes »A la tribune, Marie Lafitte des Jeunes socialistes landais a rappelé dans sa « lettre à Henri Emmanuelli » l’attachement viscéral de l’ex-Premier secrétaire du PS au rassemblement de la gauche, soulignant qu’à la veille d’une élection présidentielle « dont le meilleur comme le pire peut naître, nous aurions bien eu besoin de vous ». « Comme vous, ma génération ne tolérera pas les aventures individuelles et les querelles de clocher », a-t-elle promis avant de rejoindre au premier rang Benoît Hamon. Xavier Fortinon, le vice-président du Conseil départemental, lui succèda pour un hommage appuyé et fortement applaudi soulignant la capacité visionnaire d’un homme dont le destin s’est confondu avec sa terre d’élection…
« Il voulait que la gauche gouverne » contre « ceux qui aspirent à une opposition tranquille et rédemptrice », a ensuite assuré François Hollande, sous le regard du candidat PS. « Avec la droite, il était impitoyable. Avec la gauche, il était intraitable. Avec tous, il était exigeant », et « il pourfendait les pères la rigueur qui, on le sait maintenant, ne sont pas toujours des parangons de vertu », a poursuivi le chef de l’Etat, dans une allusion à François Fillon.
François Hollande avait auparavant longuement salué le parcours d’Henri Emmanuelli : « il était né à Eaux-Bonnes pas loin de chez Cyrano, dont il avait sans autorisation repris le panache. C’est ainsi qu’il était parti à l’abordage pour conquérir des places électorales, pour dénoncer les puissants, pour moquer les Parisiens, pour secouer les timorés, effrayer les droitiers, mais aussi séduire les récalcitrants et faire tomber les citadelles les mieux gardées » avec « toutes les armes possibles dont la plus secrète était le cœur » chez cet homme « fait d’acier trempé et de larmes ».
Après un vibrant Agur Jaunak qui a embué beaucoup d’yeux dans l’assistance, le cercueil a quitté la salle sous de longs applaudissements, avant l’inhumation dans l’intimité, dans son village chalossais de Laurède.
« Le président de la République a rendu un très bel hommage. C’était une cérémonie très juste, sans fausses notes », a estimé, ému, Benoît Hamon qu’Emmanuelli avait soutenu lors de la primaire : « une figure incroyable de la gauche s’en va, c’est une peine politique qui se double d’une peine personnelle profonde ».

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