Sarlat: le site d’Euralis pourrait perdre les deux tiers de ses emplois


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/01/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

En Dordogne, les tous derniers indicateurs économiques semblaient au vert avec des signes de reprise perceptible et des offres d’emploi à nouveau à la hausse. Sur le front des emplois, une mauvaise nouvelle est tombée hier lors d’une réunion de comité d’entreprise sur les salariés de l’usine Rougié de Sarlat, site appartenant au groupe Euralis. Le groupe a annoncé un vaste plan de restructuration : le site de Sarlat serait redimensionné et  repositionné sur des petites séries à haute valeur ajoutée. Germinal Peiro, le président du Conseil départemental et élu du Sarladais, est très alarmiste, suite à un appel téléphonique du président du groupe Euralis et un courrier du directeur détaillant les projets de restructuration. « Ces projets auraient pour effet la suppression à Sarlat de 95 emplois en 2018 et 2019 et seraient accompagnés par un plan de transition professionnelle sur une période de 24 mois. J’exprime mes plus vives inquiétudes quant à cette situation et demande instamment à la direction du Groupe Euralis l’organisation d’une table ronde associant les collectivités, les élus et les représentants du personnel concernés par le maintien d’une activité essentielle à l’emploi du bassin du Sarladais et au-delà de l’ensemble du département de la Dordogne, » écrit le président du Département dans un communiqué.

Assemblée générale ce jeudi à 10 h

A Sarlat, l’annonce a fait l’effet d’un coup de massue, comme le confirme Corinne Rey, la secrétaire générale de l’union départementale de la CGT en Dordogne. « J’étais à leur côté en début d’après midi; c’est un sentiment de colère et d’incompréhension. » Une centaine de salariés sur les 152 postes que compte le site ont débrayé ce mercredi. Les salariés ont décidé de débrayer ce jeudi de 10 h à 11 h afin de tenir une assemblée générale  à 10 h et décider de nouvelles actions. « Il y a une vraie inquiétude sur l’avenir du site à terme. Si dans deux ans, nous ne sommes plus qu’une soixantaine, pour quoi faire ? s’interroge Nicolas Magnadou, délégué syndical sur le pôle agroalimentaire du groupe et salarié à Sarlat. La moyenne d’âge ici est supérieure à une cinquantaine d’années avec beaucoup d’ancienneté. Certains sont en poste depuis plus de 30 ans. Les personnes qui seront licenciées auront des difficultés de reclassement importantes, voire quasi impossibles. »  A partir du vendredi 19, salariés et représentants syndicaux devraient en savoir un peu plus sur les modalités du plan de restructuration  qui doit s’étaler sur un an et être en mesure de présenter leurs propositions à leur direction.

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