Txalupa, la navette fluviale est entrée en service sur l’Adour


Félix Dufour

Txalupa, la navette fluviale est entrée en service sur l'Adour

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 07/08/2019 PAR Felix Dufour

 Prologue du Trambus qui sera en circulation entre Tarnos et Biarritz début septembre, la ligne fluviale régulière sur l’Adour lancée par la Communauté Pays Basque et le Syndicat des Mobilités Pays Basque – Adour est entrée en service ce samedi 10 août. Cette navette hybride s’appelle « Txalupa » et relie Bayonne et Boucau. Elle est  étendue à Anglet durant la saison estivale. Paradoxalement, le passeur fluvial  de Saint-Esprit, mis en service provisoirement pendant les travaux d’aménagement du pont Saint-Esprit continuera d’assurer la traversée de l’Adour gratuitement toute l’année. 
« Txalupa », bateau hybride fait partie intégrante du réseau  Chronoplus (Ligne Adour 1) et doit permettre d’offrir une alternative performante aux automobilistes dans leurs déplacements quotidiens. En effet, le lancement du Tram’Bus et la réorganisation des lignes du réseau Chronoplus programmés à la rentrée 2019, et dont nous nous sommes fait l’écho, ont mis en évidence la nécessité de créer une liaison directe et rapide entre le Nord-Ouest du territoire (Tarnos / Boucau) et le centre-ville de Bayonne, avec ces nombreuses lignes de transports en commun.
Samedi, en milieu d’après-midi, cette Boucalaise de la rive droite qui avait effectué dès sa mise en service la traversée entre le petit port de la Cale à Boucau et Anglet avec ses deux enfants était ravie. « On ne peut imaginer l’économie que l’on fait car beaucoup de Tarnosiens et Boucalais adorent se rendre dans l’espace de loisirs de la Barre, où il y a skate park et patinoire, mais le détour en voiture par le pont Saint-Esprit à Bayonne est insupportable. Et je ne vous dis pas lors des heures de pointe ».
 100 000 passagers sont attendus – et espérés — dès la première année de mise en service. En tous les cas, dès samedi après-midi au ponton de la  mairie de Bayonne à 17 heures, on a refusé des passagers pour une nouvelle « croisière » d’une heure. 
Toutefois, on peut penser que dans l’axe nord-sud, Landes-Côte basque, cette navette qui fait deux fois escale  au petit port de la Cale à Boucau, serait en outre un excellent moyen de liaison avec Anglet, au nord de la Côte basque, dotée d’une piste cyclable fort pratique jusqu’à Biarritz. Qui faciliterait le transfert des cyclotouristes de la fameuse Vélodyssée, cette piste de 1200 kilomètres qui part de  Roscoff, traverse la Bretagne par le canal de Nantes à Brest et longe ensuite l’Atlantique jusqu’à la Côte basque et Hendaye sur pistes cyclables. 

Un gain de temps de quinze minutes entre Boucau et Bayonne

« Txalupa » , pilotée par Yann a une capacité de 76 places, 18,20 mètres de long, 5 emplacements vélos qui offre un gain de temps de 25 minutes aux heures de pointe entre Boucau et Bayonne. Le temps de parcours est estimé à 15 minutes.  7 minutes seront nécessaires pour relier Boucau à Anglet et offrir ainsi un gain de 30 minutes aux cyclistes souhaitant continuer leur parcours sur la Vélodyssée donc. On peut penser d’ailleurs, que, comme pour le passeur qui relie le Cap Ferré à Arcachon, il y aurait moyen d’ajouter quelques emplacements de vélo. Qui favoriserait jusqu’au bout de la démarche les mobilités propres.
Voici donc à l’intention des locaux et des estivants, le timing de cette nouvelle navette. Depuis la mairie de Bayonne, rive gauche — Pont Grenet Bayonne, rive droite: 3 minutes;  temps échange passagers : 3 minutes.
Pont Grenet Bayonne – La Cale du Boucau, toujours rive droite; durée : 11 minutes;  temps d’échange passagers : 3 minutes
 La Cale du Boucau — Port de Brise-Lames Anglet, (rive gauche)  dont le ponton est situé en amont du restaurant « Le Poisson à voile » et à proximité de la Forêt de Chiberta et du centre de loisir de plein air de La Barre. durée : 7 minutes;  temps échange passagers : 3 minutes .
Quant au prix du déplacement il est claqué sur celui d’un voyage d’une heure dans l’agglomération Bayonne-Anglet-Biarritz à savoir : 1 €;   24 heures : 2 € / 10 voyages : 8 €!!! À titre de comparaison, à Toulouse, 1,70€; à Bordeaux: 1,60€

« Un coup de com pour des raisons électoralistes », selon M. Bergé

Conseiller municipal d’opposition à Bayonne, avec la double casquette de conseiller régional Nouvelle Aquitaine de la majorité d’Alain Rousset, a ainsi commenté la démarche: « Nous ne critiquons pas le principe mais le coût de com au prix exorbitant, alors que les études techniques démontraient que seul un système avec 2 ou 3 navettes pouvait rendre le service attendu concernant le domicile travail. Le choix de maintenir le passeur fluvial au détriment de la nouvelle navette pour des raisons purement électorales décrédibilise l’action du maire de Bayonne et du syndicat des mobilités, regrette-t-il.
« Ces 2 millions d’euros pourraient être utilisés de manière bien plus efficace sur le développement de l’offre ferroviaire sur la ligne du soufre ou sur la branche Bayonne-Hendaye ou Bayonne-Pau en développant les fréquences en lien avec la Région, comme sur la ligne Bayonne-Garazi à partir de décembre. Bonne promenade à tous, car il est certain que cette campagne de com n’aura aucun impact sur les déplacements domicile-travail. »
On rappellera deux choses: Mathieu Bergé est malgré tout chargé de la gestion du port, des aéroports et ne peut aller à l’encontre de son président qui souhaite développer le ferroviaire de proximité. En revanche, il rappelle – justement — que le passeur fluvial sur l’Adour avait été instauré pendant les travaux du Trambus effectué sur le pont Saint-Esprit. Or la navette  fluviale fait halte sur un ponton de la rive droite, à hauteur des Vins Duprat à quatre cents mètres d’une gare fort bien desservie par les bus dans ce secteur. Et qui peut apparaître, comme le souligne Mathieu Bergé,  comme un doublon avec le ponton du passeur fluvial à cinq cent mètres au nord de cette même rive.
Ce qui devrait poser question à Claude Olive, maire d’Anglet et… président des mobilités au sein de la Communauté d’agglomération Pays basque dont la ville ne fera pas partie des étapes de cette navette dès le mois de septembre, en général belle arrière-saison au Pays basque: pourquoi supprimer, hors saison, la liaison avec Anglet au prix de ce passeur qui fait doublon? Financièrement et matériellement. Mathieu Bergé, en projetant sa réponse sur l’échéance des prochaines municipales ne pose-t-il pas aussi …la bonne question?



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