Agen cerné par les flammes… la Coordination rurale en colère !

Le 23 juillet dernier, la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, annonçait un élargissement des zones vulnérables aux nitrates agricoles. Cela concerne 3.888 communes de plus, ce qui monterait à 23.128 le nombre de communes en zone vulnérable. Touchées : 63.000 exploitations, dont 36.000 dans le domaine de l’élevage ou polyculture élevage. Ce classement doit être définitif d’ici la fin de l’année. Ces nouvelles extensions demandent aux agriculteurs de se mettre aux normes définies par la Commission dans le cadre du contentieux « nitrates ». « Pour se mettre aux normes, les agriculteurs bénéficieront des aides maximales possibles, au regard des règles communautaires », assure la ministre.
Les syndicats agricoles ont très mal reçu cette annonceC’est dans ce cadre-là que la Coordination rurale 47 a décidé en ce lundi 6 octobre de prendre en otage la ville d’Agen. Toutes les entrées de ville, ainsi que les abords de la préfecture et du Conseil général furent prises d’assaut au petit matin par les agriculteurs de la CR. Arrivés sur leur tracteur, ils déversèrent fumier, pneus et autres plastiques qu’ils flambèrent. Une odeur nauséabonde et prégnante se répandit petit à petit dans les rues de la cité. Patrick Franken, président du syndicat, revendiquait haut et fort un moratoire sur les zones vulnérables car pour lui, « cette nouvelle carte tue les éleveurs ». Dans l’après-midi, il fut reçu par le préfet de département, Denis Conus. Au sortir de l’entrevue, la mine était plutôt défaite. « Nous n’avons pas eu ce que nous voulons ! Nous souhaitons que cette carte soit redéfinie ! ». Le préfet, lui, de son côté a contacté le préfet de région, coordinateur du Bassin Adour-Garonne, pour faire remonter les revendications de la CR. Mais sa fonction ne lui permet pas de faire évoluer la carte des nouvelles zones vulnérables.
Patrick Franken vient d’annoncer la levée du blocus à Agen mais assure que d’autres opérations vont être menées « pour dénoncer cette carte de zones vulnérables. Nous n’avons pas eu de réponses techniques ce qui montre bien la non communication entre le gouvernement et les départements. C’est lamentable! Cette mobilisation de 300 agriculteurs montre bien notre force! Le combat continue! »

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