A Sainte-Sabine, la coopérative Grasasa s’engage dans le développement du territoire


Yvard Claude Hélène

A Sainte-Sabine, la coopérative Grasasa s'engage dans le développement du territoire

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/06/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

La semaine dernière, les responsables de la coopérative Grasasa, située à Sainte-Sabine et Born, au sud du département de la Dordogne, ont reçu la visite des responsables de Coop de France déshydratation, l’occasion de découvrir cette usine  située au coeur de son territoire. L’aventure a débuté en 1969 : un groupe d’une quinzaine d’agriculteurs de la commune décide de créer collectivement  une unité de déshydratation de fourrages qui leur permet de valoriser au mieux leurs cultures et de nourrir leurs troupeaux.Aujourd’hui, l’entreprise coopérative travaille sur deux marchés : l’alimentation animale avec de la luzerne et des fourrages déshydratés en conventionnel et en bio, et depuis le début des années 80, le chauffage avec le granulé bois. « Depuis l’origine, nos productions sont en harmonie avec notre territoire. Qualité des produits, de service, respect de l’environnement sont nos priorités, souligne Thierry Guérin, agriculteur et président de la Grasasa. L’entreprise emploie 22 personnes (équivalent temps plein). Au fil des ans, elle  a développé deux produits phares : le granulé bois dont la production oscille entre 11 000 et 18 000 t et la luzerne déshydratée dont la production atteint entre 6 000 et 8 000 t par an dont 60 % en bio. La capacité de production est de 40 000 tonnes, mais l’objectif actuel est plutôt de réaliser entre 25 000 tonnes et 27 000 tonnes.  « Pour  la production de granulés, nous consommons 25 000 à 25 000 tonnes de produits connexes issus de scieries, de plaquettes, de sciures. Moins d’un ha de forêt est concerné par la fabrication de nos granulés, souligne Denis Pinoit, directeur de l’usine. Le second marché, ce sont les fourrages. Et ces derniers intéressent les éleveurs laitiers, la fabrication de fromages et la fabrication d’aliments pour animaux. « Nous faisons actuellement des recherches pour proposer des rations à base de luzerne déshydratée pour les chevaux de courses sous certaines conditions, précise le directeur.

Une demande sur la luzerne bio en forte progression  

la luzerne déshydratée bio est en fort développement
« Sur la campagne 2016 – 2017, les surfaces en bio ont représenté 814 ha  sur un total de 1380 ha. La demande en bio est en pleine expansion. Tous les industriels laitiers cherchent à augmenter leur collecte en bio, les céréaliers sont intéressés par la luzerne pour rendre possible leur conversion en bio » , précise Denis Pinoit, directeur de l’usine en présentant le baromètre du bio  en France. En France, 39 000 tonnes de luzerne déshydratée bio sont produites par an. Une quantité insuffisante pour couvrir la demande. C’est pourquoi 8 à 10 000 t sont importées, principalement d’Italie.  Demandant peu d’intrants, la luzerne est adaptée au système bio, elle sécurise les conversions. Pour les éleveurs, elle contribue à l’autonomie fourragère en protéines et à l’amélioration sanitaire du troupeau.  En 2012, la diversification s’est poursuivie avec l’installation d’un séchoir  à bottes permettant de produire du foin de luzerne séché artificiellement. Cet investissement est destiné à répondre aux besoins en fibres de qualité des éleveurs tout en améliorant l’intérêt économique de la luzerne pour les adhérents. L’avantage de cette unité est d’augmenter la production globale de l’usine et d’avoir un outil supplémentaire pour d’autres productions. La luzerne est issue des récoltes d’une soixantaine de producteurs adhérents situés dans un rayon de 30 kilomètres. Depuis 2017, Grasasa a mis en place un plan d’essais luzerne afin de tester plusieurs variétés.

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