Portrait: A Anglet, Claude Olive, le militant UMP de proximité et d’ouverture


F.D.

Portrait: A Anglet, Claude Olive, le militant UMP de proximité et d'ouverture

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 31/03/2014 PAR Felix Dufour

C’était il y a quelques dizaines d’années déjà: quand sonnait des échéances politiques, les Angloys du quartier de Blancpignon se souviennent d’un jeune militant gaulliste, qui, à la faveur du crépuscule, allait coller ses convictions et ses affiches sur les murs de la ville. Quand le jeune Sarkozy déambulait du côté de Neuilly, Claude Olive, de la future Sarko génération, battait la campagne dans le nord de la ville aux Sept clochers. Ce quartier populaire qui donnait perspective à l’époque, au delà du fleuve, sur les forges de l’Adour, à Boucau ce monde ouvrier du nord de Bayonne. Il aime aujourd’hui à rappeler l’origine de sa vocation politique: « Ma conscience politique s’est révélée quand j’ai vu ma mère pleurer le 9 novembre 1970, à l’annonce de la mort du général de Gaulle. »

Dans la petite maison du maçon du quartier Montbrun, la nouvelle ébranle cette famille de huit enfants, dont Claude est le dernier. Et l’adolescent décide de perpétuer « l’oeuvre » du général qui, d’une certaine manière veillait sur la famille. Dans la vie, Claude commence au bas de l’échelle, qui offre pignon sur la vie des gens. Le week-end, comme son père, il s’évade fusil sur l’épaule du côté du Pignada de Chiberta où il pratique, comme Jean Espilondo futur maire d’Anglet, sa passion pour la chasse. Outre la traque du gibier, il y apprend la proximité des quartiers. Et petit à petit, il bâtit sa palombière dans la ville qui ne cesse de grandir. D’un galon à l’autre, obtenu au fil de la carrière des grands, de Chirac à Sarko, il trace son sillon au sein du parti. Du côté d’un centre, terreau naturel d’Anglet et des éminences grises, comme le député européen Alain Lamassoure, on apprécie le parcours de l’employé des services techniques de la ville de Biarritz que les gens abordent avec spontanéité. Avec le temps et quelques amis qui l’épaulent, il devient en 2008, avec l’arrivée du PS Jean Espilondo à la mairie le porte drapeau naturel de l’opposition représentant la culture – et l’agriculture – débonnaire angloye. L’image du maire emblématique et maraicher, Victor Mendiboure qui en parlant d’Anglet, dernier réservoir foncier coincé entre Bayonne l’historique et Biarritz la mondaine, déclarait : « Dans un sandwich, ce qu’il y a de meilleur, c’est ce qu’il y a au milieu ».
C’est en réalité sa prise du canton nord de la Ville, dévolu à Gérard Cazaux, l’adjoint au sport du maire socialiste, qui sonne le premier avertissement alors que le rose est à la mode. Ce tremplin le désigne comme challenger de la prochaine échéance: les municipales de 2014.
Il sera le premier surpris de son score au premier tour (plus de 40%), confirmé donc largement au deuxième tour. Jean Espilondo aura été incontestablement, au Pays basque, l’élu qui aura payé le plus cher, sur le terrain la facture hexagonale du mécontentement socialiste.
A l’issue du dépouillement, Jean Espilondo a serré la main de son successeur et adversaire de la mandature. Chacun aura eu ces mots de respect qui concluent une rencontre sportive virile et correcte comme on dit en Ovalie.

Claude Olive après avoir effectué un détour à sa permanence et salué les militants, est allé fêté sa victoire aux Cigales avec ses équipiers, un patro du quartier de la ville. Sans s’y éterniser. Laissant ses amis y chanter toute la soirée et peut-être tout l’été comme le racontait La Fontaine. Pour lui, la réalité du terrain a pris une toute autre dimension. Elu d’Anglet, il a décidé de mettre hier entre parenthèses ses responsabilités politiques départementales au sein de l’UMP. Comme cet homme dont la disparition avait fait pleurer sa mère. D’une certaine manière la boucle est bouclée. 

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