@qui! : Quels sont les maître-mots de cette saison 2013-2014 ?
Bruno Rapin : Éclectisme, exigence et populaire. « Éclectisme », car nous osons une programmation riche de couleurs et de genres. Sans gêne, nous passons d’un One man show d’Arnaud Tsamère à un concert classique de l’ONBA et à une lecture envoûtante de Voyage au Bout de la nuit de Céline par Jean-François Balmer. En fait, la colonne vertébrale de notre programmation c’est le théâtre. Et autour s’orchestrent tous les autres genres : danse, humour, musique et chant… « Exigence », car quelque soit l’artiste, qu’il soit connu ou non, nous tenons à présenter au public une pièce de qualité. Enfin, « populaire », car notre ambition première est d’ouvrir les portes du théâtre à tous.
@! : Quels sont vos coups de cœur pour cette saison ?
B. R. : Je suis très heureux d’accueillir, le 19 novembre, la pièce « Colorature, Mrs Jenkins et son piano » de Stephen Temperley. C’est l’histoire d’une cantatrice qui chante faux. Une pièce très émouvante qui rencontre un véritable succès depuis deux ans. Elle tourne dans toute la France et elle a reçu les honneurs du Festival d’Avignon Off 2012 en étant le coup de cœur. Je suis très content aussi de recevoir le comédien Jean-François Balmer pour sa lecture de l’œuvre de Céline « Voyage au bout de la nuit ». Son interprétation est magistrale. A ne pas manquer le 17 janvier.
Aussi, et cela depuis un an demi je travaillais dessus, la seule et unique pièce de Théophile Gautier « Regardez mais ne touchez pas », le 31 janvier. Et puis, « Le petit violon » de Jean-Claude Grumberg, le 4 avril. Cette pièce est programmée dans le cadre de l’année J-C Grumberg que nous organisons avec d’autres théâtres du Lot-et-Garonne. Le but est de remettre au goût du jour cet auteur local qui est pour moi l’un des plus grands du siècle. Enfin, et bien sur, Michel Jonasz, le 9 avril, qui est notre patrimoine en matière de chanson française.
@! : Proposer, dans un même mois, un spectacle d’humour, un ciné-concert, une pièce de théâtre et un spectacle musical peut paraître culotté. Le public répond-il présent ?
B. R. : C’est cela l’éclectisme ! Et oui, nous avons un public, un public fidèle qui aime être désarçonné ! Aussi, depuis quelques années, nous avons constaté une nette baisse de la moyenne d’âge. Nous arrivons à attirer un public différent selon les pièces et spectacles donnés. Mais, c’est vrai que grâce aux abonnements, nous faisons venir des habitués des concerts classiques à des spectacles d’humour !
@ ! : Quels sont les chiffres de fréquentation du théâtre ?
B. R. : Chaque année, ce sont entre 22 000 et 24 000 spectateurs qui poussent les portes du théâtre, entre 4 600 et 5 000 jeunes qui participent aux parcours que nous proposons avec leur établissement scolaire et 700 abonnés qui nous sont fidèles. Notre public vient à 75% de l’agglomération agenaise. Les 25% restants arrivent des départements limitrophes et des communes lot-et-garonnaises situées dans un rayon de 60km. Notre offre théâtrale attire un public éclectique à l’image de notre programmation !
Plus d’infos : www.agen.fr/theatre