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PUBLIÉ LE 07/06/2011 PAR Nicolas César« Il existe un questionnement: en a-t-on vraiment besoin, y a-t-il vraiment un risque de saturation ? », a déclaré Mme Kosciusko-Morizet à la presse en marge d’une visite à Biarritz consacrée aux Journées de la mer. La ministre a annoncé la publication, « dans les prochains jours », d’une étude. Une étude qu’elle a commandée aux ingénieurs généraux de son ministère. La ministre a promis d’en « discuter et débattre prioritairement avec les élus de la région ». Car, le mécontentement de ces derniers et de la population est toujours aussi important… Pour rappel, le 27 avril dernier, les maires de communes du Pays basque concernées ont réaffirmé leur hostilité au projet de ligne nouvelle prévue par Réseau ferré de France (RFF). Pour eux, « le bilan coûts/avantages est désastreux ». « Nous sommes intimement convaincus de la nécessité de moderniser la voie existante entre Bayonne et Hendaye plutôt que de créer une ligne nouvelle a travers le Pays basque », avait déclaré Michel Hiriart, président de la communauté de communes Sud Pays basque. Selon eux, les évolutions de trafic ferroviaire dans la région seront très inférieures à celles prévues par RFF, qui sont, à leurs yeux, « largement surestimées pour justifier la construction d’une ligne nouvelle ». De passage au Pays basque le 28 janvier, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, avait, quant à lui, souhaité « la poursuite » des discussions sur ce projet. En janvier 2009, c’était Michèle Alliot-Marie qui avait déclaré qu’un tel projet ne justifiait pas de « dépenser des centaines de millions d’euros pour gagner 3 minutes ». Les déclarations contradictoires des ministres sur le sujet se sont mulitpliées ces derniers mois. Au regard des difficultés rencontrées pour boucler le financement de la LGV Tours-Bordeaux, on peut aussi penser que la décision de faire ou non une ligne nouvelle au Pays Basque ne sera pas prise dans les semaines à venir. Ces nouvelles études sont aussi un moyen de gagner du temps.
Nicolas César
Crédit photo : Alain Stoll
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