Emmanuel Macron aime Biarritz… et la campagne


Félix Dufour

Emmanuel Macron aime Biarritz... et la campagne

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Temps de lecture 6 min

Publication PUBLIÉ LE 18/05/2019 PAR Felix Dufour

Entamée du côté du phare de Biarritz, en fin de matinée, la déambulation d’Emmanuel Macron s’est poursuivie pendant deux heures l’après-midi dans un centre de Biarritz soigneusement encadré et hermétique. Huit compagnies de CRS et des policiers venus de Bordeaux et Pau quadrillaient le centre-ville d’autant que le chef de l’Etat, laissant sa noria de voitures devant la mairie avait décidé d’effectuer sa visite à.. pied, en profitant pour aller à la rencontre des cafetiers et commerçants notamment dans le secteur de la Grande plage comme Alexis qui tient depuis dix ans un magasin d’articles de plages. « Nous avons longuement parlé de vous avec les élus et les autorités afin que vous soyez dédommagés « .

Sur le promenoir, il croise un jeune surfeur sortant de l’eau, tout étonné de se retrouver dans le sillage du cortège présidentiel et des services sécurité qui l’encadrent. Comme il effectue une halte au côté des sauveteurs de la Grande plage avant de faire un détour par le casino municipal où se tiennent les premières rencontres des aéroports français et francophones. Toujours dans la décontraction, il fera un selfie avec Emilie Cabanne, du service communication de l’aéroport Biarritz Pays basque et Didier Riché son directeur. Dernière étape avant de gagner le Bellevue, une visite à Mathieu Bergé, délégué aux ports et aéroports de Nouvelle Aquitaine qui anime, comme on a pu le lire sur aqui.fr, une réunion avec les onze directeurs des aéroports régionaux pour leur présenter les futures dispositions de gestions de gestion des aéroports de Nouvelle Aquitaine.
C’est Paskal Ondarts qui l’accueillera au Bellevue devant cet ancien casino qui domine l’océan en interprétant « Agur Jaunak », le chant d’honneur des Basques.
Bref intermède avant une nouvelle visite privée des lieux qui se terminera au Royalty, récente propriété de l’ancien international de rugby basque pour un dernier verre. Les Biarrots de mémoire auront eu une pensée pour Jacques Chirac qui à l’issue de son départ de l’Elysée était venu passer quelques jours à Biarritz et avait fait de ce lieu son endroit préféré pour venir boire un demi et discuter avec les gens.
Au bas de cette place Clemenceau, quelques dizaines de manifestants Gilets jaunes et anti G7 attendaient, comme des personnes venues le saluer,  le passage du cortège pour lancer quelques slogans qu’Emmanuel Macron a pris l’habitude d’entendre, dont un en version locale: « Macron Kampora! » (Macron dehors)

Entre temps il a tenu une conférence de presse dont les thèmes, du choix de Biarritz pour le G7, aux Gilets jaunes en passant sur son investissement dans les élections européennes démontrent un président affectionnant -en même temps évidemment- la mer et….la -ou les- campagne (s).

Du choix de Biarritz aux Gilets  jaunes en passant par l’Europe

 

Visite Macron G7 Biarritz

Le choix de Biarritz.– Cette ville possédait tous les atouts et les conditions pour l’organisation de ce G7: aéroport international, capacité hôtelières et superbe environnement, vous aurez pu le constater. Elle s’est retrouvée en finale. L’organisation d’un tel sommet n’est pas chose aisée eu egard du nombre de participants, mais elle m’est chère et j’y viens souvent. Les dates initiales du sommet ont effectivement changé. Le Japon pour différentes raisons a avancé son G20 et ne pouvait aller au dela de la fin du mois d’août. En outre, plusieurs partenaires avaient des dates d’élection, je pense par exemple aux Canadiens. Compte tenu de ces éléments, nous avons eu plusieurs échanges avec Michel Veunac, conscients des contraintes pour la ville fin août, en période estivale.  Et cela a paru envisageable.
 
Les Gilets jaunes.- « Je considère que j’ai apporté les réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, le 10 décembre et dans la conférence de presse que j’ai donné. Je crois que celles et ceux qui continuent aujourd’hui à faire cela, il n’y a plus de débouché politique », a-t-il justifié.
« Nous avons fait notre part du travail, je pense que maintenant, chacun doit aller voter aux élections, quand il porte des idées, se présenter aux élections et c’est beaucoup plus difficile de proposer un projet pour que d’être contre tout le reste. On n’avance pas en étant contre. Aujourd’hui, je vois beaucoup de gens qui sont contre », a poursuivi Emmanuel Macron. Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays, la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections. La démocratie, ça ne se joue pas le samedi après-midi ».

Les éléctions européennes.–  « Je m’y suis impliqué tout en expliquant. C’est ce que  j’ai fait. On a besoin de parler d’Europe de manière concrète. Dans cette campagne il est absolument nécessaire   que nous expliquions dans la vie du quotidien ce que  l’Europe apporte et ce qu’elle peut apporter si on fait telle ou telle réforme. Si nos concitoyens considèrent que l’Europe n’a rien à voir avec l’agriculture ou l’alimentation, ils en verront les conséquences….Or c’est par cette Europe que nous avons introduit cette souveraineté alimentaire et nos paysans peuvent faire beaucoup et en fait l’améliorer. J’ai prononcé, il y a peu, un discours avec un programme clair et fort sur ce sujet. Vouloir démentir ou affaiblir l’Europe et l’Europe agricole, c’est faire une première victime, l’agriculture française. L’Europe c’est nous rendre plus forts. La France va accueillir le G7, nous sommes encore une grande puissance. Néanmoins quand je nous regarde, quand je nous compare dans la géographie de l’économie mondiale, la question est de savoir si demain si nous tiendrons tête à la Chine ou aux États Unis….Si ce n’est pas le cas, ils décideront des technologies, des règles des entreprises. Face à l’émergence de ce duopôle il faut l’expliquer. La transformation de l’humanité ne se fera  au niveau européen et je pense qu’on ne peut le faire qu’à 27.  une fois que les Britanniques l’auront quitté. Il faut l’expliquer, il faut le démontrer. Sur le plan financier, technologique, écologique. Je ne sais sous quelle forme je l’exprimerai d’ici dix jours, mais je le ferai.  

Le Front national et le risque de nationaliser le scrutin. Une élection répond à la question qui est posée. C’est une élection européenne, il y a des listes avec des projets donc j’en tirerai moi des conclusions au niveau européen et de la politique qu’on mène et je pense que plus les Français et les Françaises donnent de la force à la liste de la majorité présidentielle, plus il donne de la capacité à la France à peser en Europe. C’est une élection qui reste européenne. J’aurais souhaité qu’il y ait plus de débats européens, mais nous sommes dans un système où le vote se décline ensuite au niveau national. Je ne parle que des sujets européens. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que ce n’est pas grave si le Rassemblement national est encore le grand gagnant de ces élections. Il y a cinq ans, il a été le grand gagnant et nous n’avons pas offert aux autres pays de l’Europe le plus beau des visages.

Et qu’ont fait les sortants? Ils ont voté contre tous les projets que la France a défendu en Europe. Y compris pour nous protéger. Lors  des attentats terroristes François Hollande s’est battu avec beaucoup de justesse pour mieux protéger nos aéroports, mieux ficher et prévenir les gestes terroristes. Quelles sont les forces politiques qui n’ont pas voulu voter avec nous? Le Front national. Sur tout un tas de projets leur bilan est une catastrophe pour le pays et pour l’Europe. Je considère que c’est mon devoir de là où je suis d’appeler nos concitoyens à regarder le sujet tel qu’il est. À regarder ce que ce mouvement politique a fait en Europe. Or partout les nationalismes, les partis extrêmes montent parce que nous sommes bousculés par des grands changements, par des inquiétudes. L’histoire nous jugera, et elle jugera celles et ceux qui ont été faibles avec les nationalismes. Et je ne veux pas être de ceux qui ne se seront pas battus contre cela.




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