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PUBLIÉ LE 14/05/2010 PAR Joël AUBERTAu Salon de l’Agriculture, Paul Ducos, du CFPPA de Bazas (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole), propose sur son stand un jeu vidéo qui simule l’abattage mécanisé des Pin maritimes. « On manque de chauffeurs pour couper et débarder le bois. Après le passage de la tempête Xynthia, des tonnes de chablis de Pin maritime sont au sol et ne peuvent attendre sous peine de ne plus pouvoir être valorisées ». Toute la filière est créatrice d’emplois, depuis les travaux forestiers à la transformation de papier. Tant et si bien que les sylviculteurs peinent à trouver de la main d’œuvre. «L’exploitation forestière nécessite la mise en œuvre d’engins sophistiqués et coûteux dont la conduite et l’entretien demandent des compétences spécifiques. Si les machines ne sont pas utilisées au maximum, c’est une perte considérable en termes de productivité » explique Paul Ducos. Le paradoxe, c’est que les entreprises de travaux forestiers ne peuvent pas se permettre de laisser leurs ouvriers participer à des formations, car cela immobilise les engins ! C’est pour répondre à ces préoccupations que le CFPPA propose des formations continues de 70 heures à 6 mois qui permettent aux forestiers de se former sur leur lieu de travail. Des formations initiales également, comme le Brevet de Technicien Supérieur Agricole option Gestion Forestière, qui est obtenu en 1 an.
Achetez du papier certifié PEFC!
Quel est le point commun entre la certification PEFC et les formations forestières? De ces deux enjeux dépendent l’avenir de la forêt des Landes. Hélène Barbarreau, chargée de mission au CIBA (Conseil Interprofessionnel Bois Aquitaine) informe le public sur la certification PEFC des produits du bois. « On nous dit souvent qu’il faut consommer le moins de papier possible, de préférence du papier recyclé. Pourtant, le recyclage consomme beaucoup plus d’énergie que la fabrication de papier blanc. L’idéal, c’est d’acheter du papier certifié PEFC : les propriétaires qui adhèrent au label s’engagent à respecter un certains nombres de règles qui visent à assurer la pérennité et le bien-être écologique et social de la forêt ». En Aquitaine, plus de 1000 entreprises sont labellisées. Pour le propriétaire forestier, le label est un avantage car les négociants et les grandes surfaces privilégient les bois certifiés pour répondre à la demande de plus en plus forte des consommateurs. Enfin, la certification constitue une forme de reconnaissance du travail du forestier pour le maintien et le développement de la forêt Landaise, et des revenus assurés pour l’avenir. Hélène Barbarreau rappelle que le revenu du sylviculteur n’a rien à voir avec celui de l’agriculteur. Il plante des arbres que ses enfants, 50 ans plus tard, récolteront ».
Opaline Lysiak
