Un bélier possiblement attaqué par un loup en Deux-Sèvres


A Chey, la mort suspecte d'un bélier révèle une possible présence du loup en Deux-Sèvres. Un département où il n'était jusqu'ici pas détecté contrairement à plusieurs autres départements. En Pyrénées-Atlantiques, on redoute un "cataclysme".

Illustration loup grishkuchera

photo d'illustration loup gris

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/01/2024 PAR Cyrille Pitois

Un éleveur d’ovins de Chey, dans le Sud-Est des Deux-Sèvres a alerté la Direction départementale des territoires (DDT) et l’Office Français de la Biodiversité (OFB) suite à la découverte de la dépouille d’un bélier trouvé mort, indique ce vendredi la préfecture des Deux-Sèvres. Des agents du service départemental de l’OFB ont effectué des constats sur place et recueilli des indices.

Selon la mission régionale grands prédateurs qui pilote le Réseau Loup-Lynx de l’OFB, « les éléments relevés sur le terrain permettent de conclure à une prédation par grand canidé pour laquelle la responsabilité du loup ne peut pas être écartée, même si certaines races de chiens peuvent parfois être à l’origine de dommages assez similaires. »

C’est une première en Deux-Sèvres où aucun indice de présence avérée du loup n’a été relevé jusqu’à ce jour.

La Nouvelle-Aquitaine est située sur le front de colonisation de l’espèce et plusieurs départements voisins ont détecté une présence occasionnelle du loup ces dernières années (Charente-Maritime, Charente, Vienne, Haute-Vienne…).

« Cataclysme » dans les départements de montagne

Jeudi 25 janvier, Maïder Laphitz, directrice territoriale Pays Basque, Chef de projet filière ovine et caprine à la chambre d’agriculture 64, évoquait à Pau la prédation au cours des Rencontres de l’économie agricole des Pyrénées-Atlantiques, un département montagnard de Nouvelle-Aquitaine : « Entre l’ours qui se développe, le loup qui arrive, la prédation va être un cataclysme pour notre département, souligne-t-elle. « Ca va être aussi une catastrophe pour l’évolution des paysages : s’il y a prédation, les paysages vont s’embroussailler et seront beaucoup moins attractifs, pour les touristes mais surtout pour les habitants des montagnes ».

En Deux-Sèvres, un dispositif d’anticipation de l’arrivée a été mis en place par les services de l’État, avec notamment, depuis 2021 une cellule de veille loup réunissant tous les acteurs concernés.

Rappelons que le loup est une espèce strictement protégée en France et en Europe. Un plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage vise à concilier son statut avec la préservation des activités pastorales. Ce plan va être activé pour déclencher une indemnisation rapide de l’éleveur de Chey.

Avec cet événement, la préfète des Deux-Sèvres demande de classement du département en cercle 2, c’est-à-dire en zone où des actions de prévention sont nécessaires du fait de la survenue possible de la prédation du loup. Jusqu’à ce jour, seul le classement du département en cercle 3, « zone possible d’extension géographique du loup » était réglementairement possible.

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