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PUBLIÉ LE 12/03/2011 PAR Solène MÉRICKlaus et la forêt landaise, c’est 226 000 ha touchés à plus de 40%, soit 37 millions de m3 de pin maritime sinistrés. Quant aux scolytes, en un an d’attaque endémique, c’est environ 15 millions de m3 de bois qui sont concernés… Avec le retour du printemps, ce triste constat pourrait être aggravé encore par une nouvelle attaque des larves des insectes sortant de leur état d’hibernation. Mais, au grand soulagement des professionnels, le « Plan scolyte » désormais finalisé devrait être mis en oeuvre dès la semaine prochaine (15 mars). S’il ne garantit pas l’absence totale de parasites cette année, l’espoir est tout de même qu’il parvienne à diminuer le risque de contagion. Pour ce faire, il prévoit la coupe systématique des arbres sur pied déjà atteints, et le traitement de tous les bois verts entreposés en bord de route. Pour y parvenir, le plan prévoit « une première enveloppe de 300 000 euros » a précisé Bruno Lafon du Syndicat des Sylviculteurs ; une enveloppe qui selon l’étendue des dégâts pourrait être revue à la hausse. Actuellement, les professionnels chiffrent à 21 000 ha, la surface de bois touchés par les scolytes, soit l’équivalent d’«une année de production » pour les sylviculteurs. Un véritable handicap, dans une période où la demande de bois est non seulement forte, mais aussi promise à un bel avenir, en raison de toutes les nouvelles valorisations possibles de ce matériau telles que bois énergie, le bois abouté, la biomasse, etc.
« Reboiser à l’hectare près »
Le Président du Conseil régional a donc insisté sur la nécessité de reboiser « à l’hectare près » les dégâts liés à Klaus ou aux scolytes. Il a également tenu à rappeler la participation de la région dans diverses actions de sauvetage de la filière forestière : formation, emplois tempêtes, prêts bonifiés, aires de stockage. Au total, et sur trois ans, l’Aquitaine devrait mobiliser 22 millions d’euros de crédits régionaux. Sur cette enveloppe 15 millions, ont d’ores et déjà été utilisés depuis le passage de Klaus.
Mais au-delà, la Région a également commandée une étude prospective auprès de l’INRA sur l’avenir du massif landais. Ce travail, dont les résultats devraient être connus fin 2011, cherche à établir « les scénarios probables concernant le devenir du territoire afin d’anticiper les enjeux à venir et d’envisager les leviers d’actions pour y répondre ». Objectif avoué : contribuer à la préparation d’un futur schéma d’aménagement des Landes de Gascogne.
Solène Méric
Photo: aqui.fr
