La station d’épuration qui rejette de l’eau « quasi-potable »


La nouvelle station d'épuration de Casteljaloux vient de fêter son premier anniversaire. Le syndicat départemental Eau 47, à l'origine du projet, affirme que ce dernier permet de rejeter des eaux traitées "à un niveau de performance exemplaire".

Eau 47

La station permet de traiter en permanence l'équivalent de 4500 habitants.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/02/2023 PAR Manon Gazin

Mise en route en 2021, puis inaugurée en décembre de cette même année, la station d’épuration de Clarens à Casteljaloux fait bien des promesses. En amont de sa présence sur le Salon Cycl’eau, organisé les 22 et 23 mars au Palais de l’Atlantique à Bordeaux, Eau 47 a organisé une visite de terrain de cette structure. Elle récupère les eaux usées du village-vacances Center Parc, situé à 5 km de Casteljaloux, avant de les rejeter dans la rivière l’Avance. Ces eaux sont alors complètement purifiées, sans aucune trace de virus ou de bactéries.

La station rejette ainsi 500 m3 d’eau par jour dans la rivière, sans impact sur la biodiversité qui la peuple. Elle traite en permanence l’équivalent des eaux usées de 4 500 habitants. « Le projet a été financé à hauteur de 3 millions et demi d’euros par le syndicat départemental Eau 47 », indique Gérard Pénidon, le directeur de ce dernier.

Pour être aussi efficace, la station est dotée de « techniques comparables à celles utilisées dans les usines d’eau potable (…) Les eaux usées de toute la base de loisirs de Clarens et du secteur de Pierre et Vacances arrivent sur un poste de relevage« , explique Gérard Pénidon. Ensuite, « elles arrivent dans un bassin tampon, qui permet de réguler le débit sur la station », ajoute-t-il.

Une filtration à plusieurs étapes

De là, les eaux usées sont traitées par une station dite « à boue activée ». Des bactéries y sont introduites, en plus d’oxygène, nécessaire à la survie de ces dernières et à la dégradation des matières. Les bactéries vont ensuite se nourrir des substances polluantes, et les transformer en « boue vivante ». L’eau est ensuite séparée de la boue, dans un clarificateur. Si à ce stade l’eau traitée pourrait déjà être rejetée dans la rivière, Eau 47 affirme « aller plus loin ».

Manon Gazin | Aqui

500 m3 d’eau purifiée sont rejetés chaque jour dans l’Avance avec cette structure.

« On ne veut pas que l’Avance soit malmenée par les rejets de la station d’épuration« , affirme Gérard Pénidon. « On utilise donc un niveau de traitement tertiaire, qui est digne de l’eau potable« . Autrement dit, une filière membranaire : un procédé d’ultrafiltration, qui ne laisse passer que « très peu de matière en suspension dans l’eau ». Le but final étant que ces matières soient retenues dans les boues. Même les virus et les bactéries ne passent pas le filtre.

Une eau « quasi-potable »

« Ce niveau de traitement nous amène à faire une eau quasi-potable. Ce qui fait qu’on rejette dans l’Avance une eau qui est de meilleure qualité que les eaux de la rivière« , affirme Gérard Pénidon. Et rien n’est perdu : les boues, une fois « vieilles », sont retirées pour être compostées à nouveau, avant d’être réutilisées sur les terres agricoles. Des panneaux solaires produisent également une partie de l’énergie électrique consommée par la station.

La structure avait été mise en route afin de remplacer l’ancienne station datant de 1992, « aujourd’hui obsolète », selon Eau 47. Le directeur de ce dernier n’affirme tirer, un an après l’inauguration de la station, « qu’un bilan très positif », de la structure. « L’eau est d’une qualité remarquable, et quand on se balade dans la station, on ne sent aucune odeur« , explique-t-il. Selon lui, la station, encore limitée en terme de capacité, pourrait être amenée à s’agrandir, « si l’activité touristique grandit« , elle aussi.


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En savoir plus sur Cycl’eau Bordeaux Nouvelle-Aquitaine : www.cycleau.fr/edition/cycleau-bordeaux-nouvelle-aquitaine-2023

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