SpaceAble, Agence tous risques de l’espace basée en Corrèze


SpaceAble, installée à Curemonte au Sud-Est de Brive, est aussi à Paris et Toulouse. Une pépite technologique, qui inspecte l’espace proche à la loupe pour mieux en connaître ses risques dans un environnement envahi de déchets spatiaux.

Une image générée par ordinateur des objets suivis en orbite terrestre suivis.NASA- Domaine public

Une image générée par ordinateur des objets en orbite terrestre suivis. L'environnement de l'orbite terrestre basse contient de plus en plus de débris spatiaux. A noter cette image de la NASA date de 2005...

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/06/2023 PAR Solène MÉRIC

Ce n’est pas par hasard si Julien Cantegreil, le président et fondateur de SpaceAble, a choisi la Corrèze pour y installer le troisième site de sa start-up en 2021. Situé au Sud-Est de Brive, elle lui offre « un des plus beaux ciels de France ». Un détail d’importance, puisque la vocation de SpaceAble est la surveillance de l’espace proche (zone de l’orbite terrestre allant jusqu’à 2 000 kilomètres d’altitude), où gravitent « des constellations critiques de satellites ». Et, dans un contexte de croissance galopante des activités spatiales, le nombre non seulement des satellites qu’ils soient opérationnels ou non, mais aussi de débris de toutes tailles, augmente et avec lui le risque de collision.

Données à forte valeur ajoutée

Grâce aux différentes technologies de pointe qu’elle développe la start-up cherche à cataloguer et suivre des objets spatiaux, « à savoir où sont les débris, quelle est la météo de l’espace, quels sont les risques spatiaux liés à ces débris et au trafic spatial… » autant de données à forte valeur ajoutée pour un service quasi unique au monde qui intéresse tant les opérateurs de satellites eux-même que ceux qui les assurent. Pour faire court, SpaceAble est spécialiste du risque, humain et naturel, en orbite basse. Au regard des investissements et enjeux autour du matériel spatial, forcément ça intéresse.

Dommage causé par un débris orbital sur un satellite: un trou de 6 mm à l'entrée et de 12 mm en sortieNASA

Dommage causé par un débris spatial sur un satellite: un trou de 6,4 mm à l’entrée et du double en sortie

SpaceAble se distingue par la finesse de ses observations et analyses : « pour observer des détails de 1 à 10 cm, nous développons des télescopes, des caméras grand champ, des caméras de météorologie de l’espace, que l’on combine avec des données publiques et de l’intelligence artificielle notamment ». Une activité autour des télescopes assurée par un peu plus d’une trentaine de collaborateurs basés sur le site corrézien.

Envoyer des satellites sur place pour voir les détails de 10 mm. C’est une véritable rupture technologique.

Mais la start-up, véritable Agence tous risques de l’orbite basse, veut pousser plus loin encore l’expertise, « en développant des moyens d’inspection sur site, c’est à dire en envoyant des satellites sur place pour voir les détails de moins de 10 mm. C’est une véritable rupture technologique », reconnaît Julien Cantegreil, qui estime que ces premiers vols in situ pourront se faire en 2025.

Ancrage territorial

Première start-up à avoir pu intégrer la commission spatiale du GIFAS, la Table ronde stratégique d’excellence de l’aérospatial français, SpaceAble fait aussi partie des 20 start-ups lauréates de la 1ère édition du French Tech DeepNum20. Elle a rejoint des projets européens. Reconnue Outre-Atlantique comme un « game changer » de l’espace de demain, la start-up est depuis le début de la semaine présente sur le Salon du Bourget.  Sur le Pavillon de la Région Nouvelle-Aquitaine, sa présence se fait « de manière très discrète pour une confidentialité maximum », prévient son président.

Julien Cantegreil, fondateur et président de SpaceAbleSpaceAble

Julien Cantegreil, fondateur et président de SpaceAble

Avoir la tête dans les étoiles et une reconnaissance nationale et internationale, n’enlève en effet pas la conviction de Julien Cantegreil que « l’ancrage territorial est très important ». Et pour cause, « l’accompagnement de la Région nous a fait gagné 6 mois de travail sur le télescope », reconnaît-il volontiers. Six précieux mois dans un univers où « l’on joue contre la montre ».

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