Sony ferme son site landais à Pontonx


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Sony ferme son site landais à Pontonx

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/12/2008 PAR Nicolas César

Les faits sont là malheureusement. Un « document économique » démontre que « l’usine n’est plus viable dans sa forme actuelle et avec ses lignes de produits actuelles ». « L’usine est sur des marchés déclinants et sa viabilité économique à terme n’est plus assurée ». En effet, depuis 1984, le « centre technologique de Dax » produit des cassettes vidéo pour caméscopes. Une activité qui a subi de plein fouet l’arrivée de la numérisation et l’émergence de disques durs sur de nombreux supports à la fin des années 90, rendant ces cassettes quasi obsolètes. La diversification opérée depuis les années 2000, avec la conception de films protecteurs pour l’électroménager, la restauration d’archives en numérique et la fabrication de panneaux photovoltaïques, n’aura pas suffi à assurer la pérennité de l’entreprise. Ces activités ne représentent aujourd’hui que 3 % du chiffre d’affaires du site.

Le gouvernement aurait une lourde responsabilité dans la fermeture du site landais de Sony

Une procédure d’information et de consultation des représentants du personnel va donc commencer, dans le cadre de la fermeture du site. Cette décision de fermeture laisse les salariés amers, car elle intervient deux mois après l’abandon par le groupe du projet de cession, lancé fin 2007, par deux cadres de l’entreprise, Éric Cavel, patron du site de Pontonx, et Sylvain Antol, désormais ex-président de Sony France, qui prévoyait de reconvertir l’usine dans la fabrication et l’assemblage de panneaux solaires. Un projet, contesté par le comité central d’entreprise (CCE) qui demandait davantage d’informations pour se prononcer. Devant « l’impossibilité pour les représentants du personnel de se prononcer », Sony avait décidé de retirer ce projet, après vingt-deux réunions de CE et de CCE, et trois mois d’audit réalisé par un cabinet d’experts. Une décision que les syndicats avait contesté, sans succès devant les tribunaux.  

Pour Henri Emmanuelli, le président PS du conseil général des Landes, « le gouvernement a une « lourde responsabilité dans cette affaire », dans la mesure où « cette fermeture s’inscrit dans un processus de délocalisations que les dirigeants européens, à commencer par l’actuel président de l’Union (européenne) Nicolas Sarkozy, n’ont pas voulu freiner ». Aujourd’hui, « des pans entiers de notre économie sont livrés à une concurrence effrénée dont les conséquences sont désastreuses au plan économique et social », déplore-t-il.

Nicolas César 

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